Madagascar: Pêche et aquaculture - Les recettes d'exportations des produits halieutiques se chiffrent à 648 milliards Ar

La pêche et l'aquaculture constituent un des grands secteurs pourvoyeurs de devises à la nation.

Les dernières statistiques publiées par le ministère de la Pêche et de l'Economie Bleue à la fin du mois d'avril dernier font état de près de 21 901 tonnes de produits halieutiques, tous confondus, expédiées sur le marché international. Ce qui a rapporté à la nation des recettes d'exportations de ces produits issus de la pêche et de l'aquaculture se chiffrant à 648 milliards d'ariary. L'Autorité sanitaire halieutique a délivré 2 628 certificats sanitaires permettant aux opérateurs économiques concernés de procéder à ces opérations d'exportations, conformément aux normes exigées par les pays importateurs.

Outre ces recettes issues des exportations de ces produits halieutiques, l'Etat par le biais de ce ministère en charge de la Pêche et de l'Economie Bleue a également perçu des redevances dont leur valeur a connu un rythme ascendant, grâce aux différentes réformes entamées au niveau de ce secteur porteur. Rien que pour les 2 421 permis de collecte pour produits marins et 761 permis de collecte pour produits d'eau douce délivrés par ce département ministériels, près de 2,3 milliards d'ariary de redevances ont été perçues.

Redevances de plus de 11,3 milliards Ar

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Et l'année dernière, 64 licences de pêche industrielle ont été délivrées dont 48 licences pour la pêche crevettière et 11 licences pour la pêche aux thons. Le reste constitue des licences de pêche artisanale aux poissons. L'on a ensuite enregistré près de 3,5 milliards d'ariary de redevances à l'Etat. En revanche, le ministère de tutelle fait état de 13 licences de pêche aux thons qui ont été délivrées aux sociétés Interatun et Japan Tuna avec deux licences octroyées pour un navire d'appui, à la fin du mois d'avril de cette année.

En outre, 43 licences de pêche crevettière industrielle et une autre licence pour navire d'appui ont également été délivrées, sans oublier l'octroi de dix licences de pêche artisanale et une licence de collecte pour les opérateurs nationaux oeuvrant dans le secteur de la pêche et de l'aquaculture. Ce qui a rapporté à l'Etat des redevances portant une valeur de plus de 11,3 milliards Ar. A part cela, le ministère de la Pêche et de l'Économie Bleue ne ménage pas ses efforts pour développer la pisciculture en vue d'améliorer les sources de revenu des paysans tout en contribuant à la lutte contre l'insécurité alimentaire dans le pays.

A titre d'illustration, 1 866 jeunes et femmes répartis dans onze régions de l'île, ont bénéficié des formations et encadrements techniques leur permettant de développer des activités piscicoles. Cette action entre dans le cadre de la promotion de l'emploi bleu en partenariat avec le programme Fihariana et bien d'autres opérateurs. Dans la même foulée, 875 406 alevins ont été distribuées dans 19 régions, outre le rempoissonnement de 18 plans d'eau répartis dans dix régions.

Environ 18,5 tonnes de produits saisis

Au niveau du secteur de la pêche, plus de 17 000 kits de sécurité en mer ont en même temps été distribués aux petits pêcheurs issus des treize régions côtières pour leur permettre d'améliorer leurs captures. Et 7 887 pêcheurs ont été dotés de cartes professionnelles. Ce n'est pas tout ! Près de 4 176 Kits de valorisation et de transformations ont aussi été remis aux acteurs oeuvrant dans ce secteur porteur en vue de mieux conserver leurs produits de collecte.

Dans le cadre de la lutte contre la pêche INN (Illégale-Non déclarée et Non réglementée), le Centre de Surveillance de Pêche (CSP) vient d'être doté de huit vedettes de surveillance et deux autres vedettes semi-rigides pour le patrouilleur Atsantsa. En plus, 37 inspecteurs de pêche et 20 observateurs de pêche sont déjà opérationnels après avoir reçus des formations en la matière.

Et suite aux missions de contrôle des activités de pêche pour une durée totale de 389 jours, réalisés par le CSP, environ 18 ,5 tonnes de produits halieutiques tous confondus ont été saisis avec 201 matériels et engins prohibés et 840 litres de carburants. Cette entité a également établi 43 procès-verbaux d'infractions tout en réalisant 37 inspections de navires à Mahajanga, Toamasina et Morondava.

Par ailleurs, le ministère de tutelle prévoit de mettre en place des infrastructures de pêche en vue d'améliorer la gouvernance du secteur. Cette année, 27 infrastructures de pêche sont en cours de construction. Parmi lesquelles, on peut citer, 15 complexes de pêche, deux unités de froid et six unités de transformation en vue de conserver les produits halieutiques. En outre, quatre hangars de marché seront bientôt installés. Le leitmotiv de ce département ministériel étant « Secteur de la pêche et de l'aquaculture, pilier de l'émergence à travers le développement de l'économie bleue et l'amélioration de la gouvernance de ce secteur ».

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