Madagascar: Pêche et océan - L'Économie bleue en pleine appropriation

Le concept de l'Économie bleue est vulgarisé dans la politique de développement du secteur Pêche depuis deux ans. Il est actuellement sur la bonne voie de compréhension.

L'Économie bleue est d'abord un concept. C'est ce qui a été expliqué par l'actuel ministre de la Pêche et de l'économie bleue à Toliara lors de la célébration de la Journée mondiale de l'océan le weekend dernier. « L'économie bleue regroupe l'exploitation économique des ressources des océans, lacs, fleuves et autres étendues d'eau tout en préservant les écosystèmes. Elle concerne la pêche, l'aquaculture, le transport maritime et fluvial, le tourisme, les ports, les énergies renouvelables liées à l'eau et les mines en eaux profondes », a éclairci Paubert Mahatante Tsimanaraoty, ministre.

Depuis près de 24 mois, Madagascar effectue des avancées dans la gouvernance et les activités reliées à l'économie bleue telles que la pêche et le tourisme, les énergies renouvelables, la gestion des ressources naturelles, le transport maritime et fluvial. Diverses stratégies nationales sont élaborées afin de constituer un cadre légal à l'économie bleue. Pour ne citer que la stratégie nationale de développement de l'économie bleue, le plan national du développement de la petite pêche, de l'aquaculture, les guides et manuels sur la pisciculture, la mise en place des zones d'émergence piscicole ou encore la mise en place des complexes de pêche.

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Les modèles de zones d'émergence piscicole sont installés dans la région Ihorombe. D'autres régions ne sont pas en reste. Vingt-et-un complexes de pêche sont en cours de mise en place. « Les complexes de pêche sont des infrastructures regroupant des machines de fabrique de glace, des tunnels de congélation, des unités de froid, des hangars de marché et de maintenance. Ils fonctionneront à l'énergie solaire. Ils comprennent également des centres de formation pour les pêcheurs », précise le ministre. 307 000 tonnes annuelles de produits halieutiques sont attendues avec la mise en place de ces infrastructures.

Sur le plan de la lutte contre la pêche Illégale, non règlementée, non déclarée (INN), des efforts sont menés dans la surveillance des côtes. Aux explications, le pays dispose de quarante-cinq vedettes rapides de surveillance et de contrôle, outre la disponibilité des informations récoltées auprès de l'Agence portuaire maritime et fluvial (APMF), le Centre de surveillance des pêches (CSP) et le Centre de fusion d'informations maritimes (CFIM), permettant de prendre instantanément les mesures adéquates.

Le nombre de bateaux pêcheurs de classe industrielle a été réduit, de 265 à 69 actuellement. L'objectif étant de réduire la pression sur les ressources. « Ce sont principalement des bateaux crevettiers et thoniers. Et il faut savoir que Madagascar est une route maritime et par jour, quelque 500 à 700 bateaux de tout type passent par nos eaux. Tout un processus est en place pour surveiller et contrôler les bateaux exploitant nos eaux », ajoute encore le ministre.

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