Le trafic routier n'a pas repris ce mardi 4 juillet à Kamanyola, dans le territoire de Walungu, au nord du territoire d'Uvira (Sud-Kivu).
Des barricades sont placées par des jeunes manifestants, depuis lundi 3 juillet à 5 heures sur la route nationale numéro 5 entre le pont Kamanyola et le pont jeté sur la rivière Ruzizi qui sépare la ville de Bugarama au Rwanda et Kamanyola en RDC.
Les véhicules en provenance de Bukavu et d'Uvira sont toujours bloqués. Pas de passage ni déviation entre les douze barricades érigées par les manifestants.
Les manifestants protestent contre un projet de cartographe de la CENI qui ne présente pas Kamonyala comme une commune rurale. Ce qui ne lui permet pas de bénéficier de la répartition des sièges électoraux.
Pourtant, Luvungi, Sangi et Kiliba ont obtenu leur statut des communes rurales, s'indignent les manifestants, a déclaré le coordonnateur de la nouvelle société civile congolaise de Kamanyola, Birindwa Bisimwa.
« Selon son statut depuis 2015, Kamanyola est une commune rurale comme d'autres communes dont Luvungi, Sange et Kiliba. Mais nous sommes surpris de voir que Luvungi peut sortir dans l'avant-projet de la répartition de sièges de la CENI. Nous avons constaté que Kamanyola a beaucoup de potentialités, plus que même ces communes-là qui viennent d'apparaitre dans la répartition des sièges », a-t-il déploré.
Birindwa Bisimwa sollicite l'intervention du ministre de l'Intérieur, Peter Kazadi :
« Nous avons compris que ça peut être l'influence de certaines mains noires qui sont derrière ce dossier afin que le ministre ne puisse pas amener Kamanyola dans ses droits. Voilà pourquoi nous sommes dans la rue. Nous demandons que le ministre national de l'Intérieur revienne dans sa décision et qu'il considère que Kamanyola est une commune rurale et non un groupement ».
Dans la journée du lundi 3 juillet, les manifestants sont allés au bureau du groupement de Kamanyola. Ils ont effacé les écrits mentionnant « Groupement de Kamanyola » pour les remplacer par « Commune rurale de Kamanyola ».
Jusque ce mardi matin, aucune autorité n'a rencontré les manifestants. Le ministre provincial de l'intérieur et sécurité du Sud-Kivu en séjour à Uvira, Albert Labani, dit avoir dépêché son conseiller sur place pour engager des pourparlers avec les manifestants.