Le roman "Parole de perroquet" de l'écrivain congolais Vincent Lombume a été porté sur les fonts baptismaux le mercredi 28 juin dernier à la bibliothèque du Centre Wallonie-Bruxelles de Kinshasa. Cet ouvrage de 287 pages aborde d'une manière poétique les tragédies humaines, les violences qu'ont connues les nations africaines depuis leur accession à l'indépendance jusqu'à nos jours... A travers le regard mythique de perroquet, il décrit également à la perfection Kinshasa, au travers, évidemment, un regard très mythique.
A en croire le recenseur du roman, Djodji Belau, "Parole de perroquet" est un livre profond, majestueux. «Si l'auteur du livre a intitulé son oeuvre "Parole de perroquet", et non d'un perroquet, c'est parce qu'il n'a pas voulu qu'il y ait un individu spécifique, ce qui laisserait entendre que les autres perroquets "sont des clochards, qu'ils ne sont pas sages. Parole de perroquet signifie que tout perroquet est créateur, porteur de la parole, de cette magie. C'est pourquoi, j'ai préféré "Parole de perroquet" à parole d'un perroquet», a-t-il souligné.
Et d'ajouter : «Cette oeuvre d'esprit est comme étant une musicalité envoûtante. Dans cette oeuvre, il y a une musicalité. Elle finit par vous emporter. Et on finit par se rendre compte qu'on a pas lu l'histoire, mais qu'on a écouté la mélodie du texte". Cette mélodie est très rythmée du début à la fin. "Et ça nous embête pas de reprendre la lecture. Quand on finit par comprendre le livre, il devient un impératif, il commence à parler en vous».
Vincent Lombume a précisé que pour arriver à écrire un monde simple et complexe à la fois, il faut se tourner vers l'intérieur, allé vers soi, pour écouter la misère, le rire d'autrui.
Notons que Vincent Lombume est un écrivain congolais lauréat de plusieurs prix littéraires. Il a publié "Un bus nommé Kin-la-belle", "Rubescences", "La légende du roi crapaud", et dernièrement "Parole de perroquet".