Les Présidents Félix-Antoine Tshisekedi de la RDC, Hichilema de la Zambie et Lourenço de l'Angola ont présidé, ce mardi 4 juillet, la cérémonie de signature d'un accord pour renforcer les exportations des minerais à travers l'utilisation du corridor ferroviaire angolais de Lobito, annonce la Présidence de la RDC.
Les trois Chefs d'État ont concédé l'exploitation de ce corridor ferroviaire frontalier, qui aboutit au port de Lobito, à la société Lobito Atlantic Railway, chargée du transport des minerais de la RDC et de la Zambie vers les marchés d'exportation.
« La pleine opérationnalisation de ce corridor permettra le désenclavement des mines de la Zambie et de la RDC ainsi que l'accès et la circulation d'intrants indispensables aussi bien à l'industrie minière qu'agricole », a indiqué le Président Félix-Antoine Tshisekedi.
Le corridor de Lobito, stratégique dans la chaîne logistique de l'industrie minière, offre l'itinéraire le plus court pour les exportations, reliant les principales régions minières de la RDC et de la Zambie à l'Océan Atlantique, réduisant ainsi les délais de transport de quelques semaines à quelques jours ainsi que les coûts logistiques.
Le consortium sélectionné pour exploitation de canal de circulation prévoit de porter la fréquence quotidienne à 49 trains sur une période de 30 ans et de garantir 1 600 emplois directs.
Il sera chargé du transport de gros chargements, comme les minerais de la RDC et de la Zambie, ainsi que de l'entretien des infrastructures (ateliers, voie ferrée).
Le corridor de Lobito comprend le port de Lobito, le terminal de Mineiro, l'aéroport de Catumbela et le chemin de fer de Benguela.
En RDC, ce corridor relie les provinces minières du Tanganyika, du Haut-Lomami, de Lualaba et du Haut-Katanga.
Les concentrés de cuivre sont acheminés de ces provinces vers la Zambie pour y être fondus avant l'exportation et le corridor offre une voie efficace pour l'accès aux marchés extérieurs. La Zambie et la RDC dépendaient jusque-là fortement du transport routier pour l'exportation des métaux précieux.
« Face à la communauté des destins qui caractérisent ses peuples et aux enjeux du futur, l'Afrique doit choisir soit de s'intégrer pour progresser et prospérer ensemble dans une perspective de co-développement, soit de demeurer un simple agrégat pour stagner et dépérir immanquablement », a estimé le Président Tshisekedi.
La RDC, la Zambie et l'Angola sont tous membres de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC).