C'était l'une des recommandations du sommet des chefs d'État d'Afrique de l'Est du 31 mai 2023 qui s'est tenu à Bujumbura : effectuer une évaluation du travail de la force est-africaine actuellement présente dans l'est de la RDC. Une force déployée depuis 2022 pour lutter notamment contre la rébellion du M23. Mais depuis plusieurs mois, elle est vivement critiquée par Kinshasa qui l'accuse de ne pas respecter son mandat offensif.
Cette mission d'évaluation arrive avec un peu de retard, puisque selon les résolutions du sommet du 31 mai, elle devait être déployée à la mi-juin. Alors logiquement, elle est composée d'officiers de chaque État engagés sur le terrain : Kenya, Soudan du Sud, Ouganda et Burundi. « Il y a aussi des officiers congolais sur place », ajoute une source proche du dossier.
Cette équipe d'évaluation est dirigée par un Burundais, le général Ignace Sibomana qui a rencontré lundi le gouverneur du Nord-Kivu, le général Constant Ndima, pour les formalités d'usage. L'équipe d'évaluation a ensuite commencé ses travaux ce mardi et doit rester sur place au moins jusqu'au 8 juillet. Au programme : des sessions de travail en plénière, mais aussi des visites sur le terrain.
« On en attend un rapport sur la mission et ses réalisations par rapport au mandat de la force », explique un proche du gouvernement congolais qui insiste sur le caractère offensif de la force qui n'a pourtant pas été appliqué. Le rapport doit être finalisé d'ici au début du mois de septembre, toujours selon les recommandations du sommet de Bujumbura, ce qui va coïncider avec le début des discussions sur un éventuel renouvellement pour six mois du mandat de la force est-africaine.