Sénégal: Répression des manifestations - Macky prône la fermeté

L'Etat prendra les dispositions nécessaires pour réprimer les manifestations violentes notées dernièrement. L'engagement est du président de la République, Macky Sall, qui s'adressait hier, lundi 3 juillet aux Sénégalais.

« Je redis avec fermeté́ que les auteurs, les commanditaires, les complices répondront de leurs actes inqualifiables devant la justice. En attendant, les enquêtes se poursuivent. Nous ferons toute la lumière sur ces évènements et sur les forces occultes qui veulent ébranler notre pays », promet-il. Mieux ajoute-t-il, « pour ma part, j'affirme ici que je ne transigerai pas avec des fossoyeurs de la nation, de l'État, de la République. Ce serait trahir mon serment constitutionnel ». Par ailleurs le président de la République dit avoir instruit son gouvernement à faire un bilan des dégâts afin d'examiner les voies et moyens d'assister les familles des victimes ainsi que les personnes et entités ayant subi des préjudices.

De l'avis du président Macky Sall, « les scènes de violences et de pillages auxquelles nous avons assisté́ et leur coïncidence avec une cyber attaque contre des sites stratégiques du Gouvernement et des services vitaux, tels que l'eau et l'électricité́, n'ont rien à voir avec une quelconque manifestation politique ». A son avis, « rien, ni aucune revendication ne saurait justifier qu'on tue, qu'on diffuse des messages de haine et de violence dans les réseaux sociaux, qu'on saccage et brule des biens publics et privés, y compris des moyens de transport, des commerces, des lieux de culte, des domiciles, des Consulats, des ambulances ».

%

Toujours dans sa posture de condamnation, le chef de l'Etat qualifie d'insoutenables, d'injustifiables et d'inexcusables, « des violences qui ont mis à l'épreuve notre cohésion sociale et notre longue et enviable tradition de paix et de stabilité́ en Afrique ». Macky Sall trouve aussi, « qu'aucun de nos fils, aucune de nos filles, ne doit payer de sa vie les désaccords qui s'expriment dans nos sociétés. La vie de nos concitoyens ne peut être sacrifiée sous l'autel d'intérêts politiques. Nous avons l'obligation de protéger la vie et la dignité́ de tous les sénégalais, de toutes les sénégalaises ».

Dans son allocation, le président de la République Macky Sall, a réaffirmé son attachement au dialogue en demandant aux acteurs politiques à oeuvrer pour une pacification de l'espace politique. « Notre pays nous demande de regarder ensemble vers l'avenir afin que nous soyons les bâtisseurs du Sénégal de demain. Consolidons les forces de nos institutions tout en remédiant à leurs faiblesses ; Abandonnons les postures populistes, nihilistes, extrémistes qui tentent de présenter notre pays comme un désert sans loi », plaide-t-il.

S'adressant à ses pairs politiques, il ajoutera : « Chaque nation peut être éprouvée, chaque société́ peut être traversée par des tensions. Mais voici plus de 60 ans que nous oeuvrons à construire un Sénégal selon nos valeurs de paix et de solidarité́.

Des jalons ont été posés par mes prédécesseurs. Continuons à bâtir sur ces acquis et éloignons-nous des radicalismes qui veulent faire de la violence l'arbitre principal de nos différends. Nous pouvons être des adversaires mais jamais des ennemis ». Il informe aussi que l'Assemblée Nationale sera saisie pour la modification du code électoral et de la Constitution conformément aux recommandations du dialogue national.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.