Les conclusions du sommet de Paris sur un nouveau pacte financier mondial ont été partagées au cours d'une visioconférence, mardi, à Dakar, dans le but de mettre en évidence la volonté commune des acteurs de doter le monde d'un système financier international plus solidaire.
Cette réunion par vidéoconférence est consécutive au sommet organisé à Paris, les 22 et 23 juin, sous l'égide du ministère français de l'Europe et des Affaires étrangères, en présence de plusieurs dirigeants, dont le président sénégalais, Macky Sall.
Le sommet de Paris a favorisé des débats au plus haut niveau entre chefs d'État et de gouvernement, responsables d'organisations internationales, ainsi que des représentants de la société civile, de fondations, de fonds d'investissement et du secteur privé.
Les organisateurs avaient « émis le souhait de bâtir un système financier international plus réactif, plus juste et plus solidaire », selon le site dédié à l'événement.
Ils attendaient de cette rencontre qu'elle puisse contribuer à bâtir un système devant permettre de « lutter contre les inégalités, de financer la transition climatique et de nous rapprocher de l'atteinte des objectifs du développement durable ».
Dans ce cadre, il avait été assigné au sommet de Paris l'objectif d'établir les principes des réformes à venir et de fixer une trajectoire devant conduire à « un partenariat financier plus équilibré entre le Sud et le Nord », mais aussi d'ouvrir également la voie à de « nouveaux accords pour lutter contre le surendettement. »
Selon les organisateurs, cela devrait permettre à davantage de pays d'accéder aux financements dont ils ont besoin pour investir dans le développement durable, « mieux préserver la nature, faire chuter les émissions [de gaz à effet de serre] et protéger les populations contre la crise écologique, là où c'est le plus nécessaire ».
Concernant les enjeux du nouveau système financier international, le sommet de Paris avait fait valoir que le monde se trouve désormais confronté aux « conditions les plus difficiles depuis des décennies », la dette publique ayant atteint « un niveau sans précédent dans tous les pays », à la suite notamment de la Covid-19, de sorte qu'un tiers des pays en développement et deux tiers des pays à faible revenu présentent aujourd'hui un risque élevé de surendettement.
S'y ajoutent « la forte augmentation » de l'inflation et le resserrement de la politique monétaire, qui engendrent la volatilité financière et réduisent l'appétence pour le risque.