L'étau se resserre entre le Seces Antananarivo et le ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Les enseignants lancent un nouvel ultimatum.
Un nouvel ultimatum. Le syndicat des enseignants-chercheurs et des chercheurs- enseignants de l'enseignement supérieur (Seces), section Antananarivo donne à l'État, jusqu'à vendredi, pour répondre à ses nombreuses revendications. « Une fois ce délai écoulé, nous procéderons à une grève, si nos requêtes ne sont pas satisfaites. ». Telle aurait été la décision de l'Assemblée générale du Seces Antananarivo, qui s'est tenue à l'Université d'Antananarivo, hier matin. Les membres du Seces à Antananarivo qui sont venus nombreux à cette réunion, ont convenu de suspendre leurs activités, à compter du lundi 10 juillet.
Si leurs vacations et les indemnités de recherches et d'investigations des enseignants retraités ne sont pas payées à 100%. Même chose pour les arriérés des heures complémentaires, impayés depuis l'année universitaire 2018-2019. Le Seces tape du poing sur la table, suite au paiement incomplet des rémunérations de ces heures complémentaires et des vacations. « Celles de l'École normale supérieure (ENS) manquent de 10%, alors qu'elles ont été complètes pour les enseignants de l'université de Toliara et pour la première partie des vacations de l'année universitaire 2018-2019 », affirme une source.
Traitement égalitaire
Dans sa déclaration, le Seces Antananarivo précise que selon les textes, les bourses d'étude et les vacations ne sont pas concernées par la déduction d'impôt, contrairement aux soldes et aux indemnités. Ils réclament un « traitement égalitaire ». Le torchon brûle entre les enseignants et leur ministère de tutelle.
Le Seces fustige la ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, d'avoir fait une « déclaration mensongère », en annonçant, lors du face-à-face des membres du gouvernement et des sénateurs, le 20 juin, que six sur les sept revendications des enseignants sont déjà résolues, comme le rapporte notre journal dans un article du 22 juin. « C'est faux. Rien ne prouve que nos six revendications aient été satisfaites », lance-t-il. Le ministère affirme, que des actions sont déjà en cours pour satisfaire leurs revendications, notamment, le paiement des heures complémentaires et des vacations.