Boost Africa vise à exploiter le potentiel du continent et à créer des opportunités sur le terrain pour empêcher la « fuite des talents » vers le nord.
Madagascar est éligible. Les fonds investis seront répartis dans les pays et injectés dans les organismes financiers intermédiaires tels que les fonds d'amorçage, les fonds d'accélérateur et d'incubateur, les fonds relais, les « business angels », les plateformes communautaires d'investissement et les fonds de capital-risque qui, à leur tour fourniront des capitaux à des entreprises à fort potentiel de croissance, indique la BAD sur son site.
« En effet, les économies d'Afrique sont dynamiques et possèdent une population jeune à forte croissance. Les économies émergentes tirent ces jeunes diplômés à la fin de leurs études, ce qui représente une menace croissante pour le progrès économique, social, environnemental et technologique du continent» indique-t-on du côté de la BAD. À partir de ce constat, la Banque veut stimuler la force entrepreneuriale des jeunes du continent.
L'initiative Boost Africa prévoit un volume global d'environ 250 millions d'euros et vise un effet de levier à hauteur de 1 milliard d'euros d'investissements complémentaires, pour soutenir 1 500 petites et moyennes entreprises (PME) et créer ainsi 25 000 emplois directs et au moins 70 000 emplois indirects. Concrètement, la mobilisation se fera sous forme de capitaux propres et non sous forme de prêt, plus bénéfique pour les entreprises en phase de démarrage. L'accent sera mis sur six principaux secteurs à forts viviers à savoir les TICs, l'agroalimentaire, les services financiers, la santé, l'éducation et les énergies renouvelables.
Laboratoire
Des services d'assistance technique et un laboratoire apporteront des soutiens aux acteurs de l'écosystème entrepreneurial local pour augmenter les chances de réussite des jeunes entrepreneurs. « Le laboratoire soutiendra directement les jeunes entrepreneurs et leurs idées d'affaires novatrices, par exemple en les reliant à des entreprises plus établies qui peuvent les aider à gravir les échelons de leurs innovations. Il diffusera également les meilleures pratiques, et fournira un appui aux écosystèmes nationaux » indique la BAD.