Les consommateurs de la Jirama ne sont pas encore délivrés de ces coupures d'électricité et d'eau qui perturbent leur quotidien, mais force est de reconnaître qu'elles ont diminué d'intensité. Il faut reconnaître qu'après le calvaire enduré avant le 26 juin, la situation n'est certes pas revenue à la normale, mais elle est supportable. Les coupures ont lieu durant une ou deux heures dans la journée, et elles sont systématiques à partir de minuit jusqu'à l'aube. Cela signifie-t-il que des solutions ont enfin été trouvées ? Les consommateurs sont dans l'expectative et pensent qu'il ne s'agit que d'une accalmie.
Des mesures drastiques pour redresser la situation
Point n'est besoin de rappeler les moments d'exaspération des consommateurs qui ont vécu un calvaire quotidien durant ces trois derniers mois. Certains en sont arrivés à manifester et ont brûlé des pneus pour exprimer leur frustration. Ce mécontentement, exprimé avec force, n'a pas changé grand-chose puisque les responsables de la société d'État étaient impuissants devant les défaillances du système. Ils ont supporté, sans broncher, toutes les critiques et ont continué à adresser leurs excuses aux usagers. Cependant, le plus grave est, bien entendu, les préjudices subis par les milliers d'artisans, obligés d'arrêter de travailler, par les établissements scolaires et les entreprises, obligés d'utiliser des groupes électrogènes.
L'Etat est maintenant plus que jamais conscient de la nécessité de trouver des solutions pérennes pour remettre à flot cette entreprise qui a continué sa lente descente aux enfers durant ces dix dernières années. Les associations de consommateurs ont manifesté pour que la jirama reste une société d'État . Un avis de recrutement d'un redresseur de la jirama a été lancé, preuve qu'il n'est plus question de tergiverser. Tout le monde attend de voir les mesures drastiques qui seront prises pour lui permettre de redémarrer sur des bases saines.