Madagascar: Famine dans le Sud - L'enjeu de l'agriculture durable

Les interventions, menées afin d'accroître la capacité de résilience des ménages vulnérables du Sud, impliquent les pratiques agricoles durables. Ce qui donnerait des résultats probants selon le Coordonnateur résident des Nations Unies, Issa Sanogo.

Des associations d'agriculteurs de la commune de Maroalimpoty, région Androy ont bénéficié de semences résistantes à la sécheresse, des outils et une formation sur les pratiques agricoles intelligentes face au climat. L'intervention est celle de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) afin de renforcer « la capacité des ménages vulnérables grâce à des pratiques agricoles durables ». Outre cette initiative, cet organisme onusien a mis en place « un système d'irrigation goutte à goutte à énergie solaire », si l'on s'en tient à Issa Sanogo, Coordonnateur résident des Nations Unies à Madagascar. Le dispositif « fournit un accès à l'eau toute l'année, permettant aux ménages de cultiver suffisamment pour leur propre consommation et un surplus à vendre sur le marché local et à conserver comme semences », précise-t-il. Avant de témoigner: « certains ménages que j'ai rencontrés dans la commune ont déclaré qu'au plus fort de la crise, ils n'avaient parfois que du cactus comme repas quotidien, mais maintenant, grâce à des récoltes plus abondantes, ils ont de quoi manger « dignement » et peuvent même se permettre deux repas par jour ».

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Faits

Dans le Sud, plus d'un million de personnes sont frappées par la sécheresse. En s'ajoutant à d'autres phénomènes météorologiques, cette dernière a engendré une « famine généralisée et poussé des milliers de personnes dans des conditions proches de la famine ». Selon le Coordonnateur Résident des Nations Unies à Madagascar, « dans le sud du pays, où les terres sont arides et les ménages plus dépendants de l'agriculture pluviale, le problème de la malnutrition est particulièrement aigu ». Les conséquences de la sécheresse sont dramatiques. « Les cultures souffrent non seulement d'un manque d'eau, mais ont également été endommagées par des vents violents qui emportent la couche arable fertile. Dans ces conditions, les communautés ont du mal à cultiver des produits de base essentiels, dont le maïs », déplore Issa Sanogo. À en croire ce dernier, les Nations Unies ont fait bénéficier à plus d'un million de personnes, frappées de sécheresse, d'une série d'initiatives de développement complémentaire.

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