Dans le cadre de son programme de travail, une délégation du Groupe parlementaire Afrique de l'Ouest de la Bundestag a effectué un voyage d'étude en Côte d'ivoire. Le plaidoyer pour la banane africaine était l'enjeu majeur de ce déplacement.
La Côte d'Ivoire, leader des pays producteurs de banane en Afrique, est une locomotive des filières horticoles, produisant 400 000 tonnes de bananes par an et en exporte 320 000 vers l'Union européenne (UE). Sauf qu'aujourd'hui, le secteur fait face à une concurrence asymétrique des producteurs latino-américains qui exportent 15 millions de tonnes, dont 4,6 vers l'UE, soit quatorze fois les volumes ivoiriens.
Face à cette hégémonie latino-américaine, les producteurs africains de banane se sont réunis au sein d'une association dénommée Afruibana afin de pouvoir assurer les conditions d'une concurrence équilibrée. Ainsi, en collaboration avec le Groupe d'amitié germano-ivoirien, les membres du Groupe parlementaire Afrique de l'Ouest du Bundestag, conduits par Diaby Karamba, ont visité des plantations de cacao et de banane dans la ville de Tiassalé ainsi que le terminal fruitier d'Abidjan.
Une visite qui a permis de démontrer que la filière banane pour les Africains, en plus de créer des emplois avec plus de 13 000 emplois directs, près de 25 000 emplois indirects et ses exploitations agricoles induisent la création d'infrastructures essentielles telles que des routes, des écoles, des centres de soin... Sur le plan social, l'un des engagements des producteurs de banane africains est celui d'une tolérance zéro pour le travail des enfants et le travail forcé, qui malheureusement affectent d'autres pays producteurs mondiaux de banane. Enfin, sur le plan environnemental, depuis dix ans, les producteurs africains ont initié leur transition agro écologique.
Afruibana développe un projet de bananes agro écologiques en Côte d'Ivoire, au Cameroun et au Ghana avec la triple ambition d'améliorer la performance environnementale des plantations, de réduire les coûts de production et d'augmenter les rendements. A travers cette visite des parlementaires, il s'agit pour l'association panafricaine Afruibana de mener un plaidoyer afin que l'UE soit à l'écoute des préoccupations des producteurs africains.