Madagascar: Atelier régional - La surveillance des pêches jette ses filets

Actions tous azimuts. Mais à synchroniser. La douzième réunion de l'Unité régionale de coordination élargie, Urce, du Plan régional de surveillance des pêches, PRSP, se tient au Carlton depuis hier et rendra ses résolutions ce jour.

Le PRSP bénéficie des financements de l'Union Européenne depuis sa mise en vigueur en 2007. Et placé sous l'égide de la Commission de l'océan Indien, COI. Venu à la cérémonie d'ouverture, Paubert Mahatante, ministre malgache de la Pêche et de l'économie bleue a placé cette rencontre sous l'angle de la lutte contre les pêches illicites, non-réglementées et non-déclarées, connues sous le diminutif de l'INN. Il a rappelé que ces pratiques occasionnent des pertes économiques et financières colossales.

« Evaluées à 24 milliards de dollars par an dans le monde, 1,2 pour l'Afrique sub-saharienne, 500 à 800 millions de dollars pour les pays membres de la SADC, et 14 à 16 millions de dollars à Madagascar. Il s'agit d'un fléau mondial qui nécessite une réponse globale. Madagascar avec ses 1.141. 000 km2 comme superficie de sa Zone économique exclusive et ses 5 600 kilomètres de côtes maritimes, n'a pas tous les moyens pour lutter contre les INN. Même si nous avons la volonté et la détermination de l'éradiquer. C'est pourquoi cette réunion trouve son utilité par la recherche de la synergie des efforts de chaque pays ».

%

Dépendance financière

Vêlayoudom Marimoutou, le neuvième secrétaire général de la COI, dans son allocution a abondé dans le même sens. « La lutte contre les pêches INN n'est pas l'apanage d'une seule institution, d'une seule entité ou d'un seul pays. La solidarité est le gage d'une lutte efficace, efficiente et cohérente ». Il attende de cette rencontre d'Antananarivo la validation de sept nouveaux outils juridiques afin de renforcer les acquis. L'autre souci majeur reste la pérennisation du PRSP. L'Union européenne reconnaît la dépendance financière avec ses contributions. « Nous souhaitons aussi parvenir à élaborer un Plan d'actions. Cet aspect financier relève d'une importance cruciale.

Par exemple, notre navire de patrouille Atsantsa consomme 100 à 200 litres de carburant par jour. Alors que les INN constituent une menace pour la sécurité alimentaire et pour la gestion des ressources naturelles », soutient Paubert Mahatante. Pour réduire cet effort excessif de pêche, 4,6 millions de navires sillonnent les océans dans le monde, Madagascar, avant de changer de cap, a délivré 255 licences de pêches. « Aujourd'hui, il n'en reste plus que 65 dont 47 chalutiers crevettiers. Ce qui a permis de restaurer les stocks de poissons », révèle Paubert Mahatante. Qui espère tirer profit du onzième Accord de pêche conclu par Madagascar avec l'Union Européenne, signé à Bruxelles la semaine passée.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.