Congo-Kinshasa: Déjà la scission

Le quatuor n'aura pas résisté à l'usure du temps. Aussitôt annoncé dans l'arène du microcosme politique en République démocratique du Congo, le bloc de quatre présidentiables composé de Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Delly Sesanga et Matata Ponyo se fissure déjà. Les trois derniers se démarquent du premier. Le jeu se corse au sein de l'opposition à quelque cinq mois des joutes électorales. Le leader l'Ecidé se trouve comme isolé par les autres pour ses positions trop tranchées par rapport au processus électoral en cours.

Partisan affiché du boycott, il ne laisse aucune possibilité de sortie de crise. Pour le « président élu », pas question de prendre part aux élections aussi longtemps que ses revendications ne seront pas prises en compte. Tandis que les trois autres leaders, tout en posant des préalables, laissent la porte devant leur permettre d'y participer entrouverte.

Cette mise à l'écart de Fayulu, déblaye le chemin pour Sesanga. Le dossier de « père et mère » n'est pas clos autant que les démêlées judiciaires de Matata Ponyo. Le président national de l'Envol est le seul à poursuivre le challenge en toute tranquillité. Est-ce pour autant qu'il aura la chance d'être désigné candidat unique du bloc de Lubumbashi? C'est trop tôt pour l'affirmer.

Entretemps, la Centrale électorale met en garde les candidats pour la députation nationale sur le respect de la période consacrée au dépôt des candidatures. Aucune prolongation ne sera accordée aux candidats en ce qui concerne le dépôt des dossiers. La période de dépôt et de traitement des dossiers pour l'élection des députés nationaux va du 26 juin au 15 juillet prochain, juste une dizaine de jours.

Par ailleurs, la CENI invite les uns et les autres à tout faire pour que leurs dossiers de candidatures soient conformes aux exigences légales et déposés dans le délai dans les différentes circonscriptions où ils désirent postuler. L'annonce de la CENI fait suite à la nonchalance observée dans le dépôt des dossiers des candidats. Généralement, on a tendance à attendre les derniers instants pour se bousculer devant les Bureaux de réception et traitement des candidatures (BRTC).

A l'Union sacrée, c'est la sérénité étant donné qu'elle s'y prépare dès le lancement du processus qui a débuté par l'enrôlement et l'identification des électeurs. L'opposition qui multiplie des préalables fait déjà le lit de la contestation du moins pour les partis ou regroupements politiques qui vont souscrire au processus. Au finish, c'est une opposition émiettée qui va affronter une Union sacrée soudée autour de Tshisekedi.

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