Les chefs d'État de la République démocratique du Congo et de l'Angola se sont retrouvés mardi 4 juillet en Angola pour une cérémonie officielle pour sceller l'accord sur la ligne de train du corridor angolais de Lobito. L'optimisation de cette ligne va permettre de relier la ville portuaire angolaise de Lobito aux principales régions minières des deux autres pays, leur ouvrant un accès direct à la façade Atlantique, avec plusieurs avantages économiques à la clé.
Cet itinéraire est d'abord une alternative aux ports d'Afrique de l'Est, très congestionnés et où les retards sont fréquents. Et jusqu'à présent, pour exporter leurs métaux précieux, la RDC et la Zambie dépendaient fortement du transport routier.
Cette optimisation de la ligne de train va donc réduire les délais de transport - quelques jours au lieu de quelques semaines -, ainsi que les coûts logistiques.
À terme, cela va accélérer les exportations vers l'Europe et les Amériques. Même chose pour les importations : la RDC et la Zambie auront un meilleur accès aux intrants, ces produits indispensables à l'industrie minière et agricole.
Autre avantage : ce corridor va créer de l'emploi. Le consortium sélectionné pour exploiter cette ligne de train, Lobito Atlantic Railway, prévoit d'augmenter le nombre de trains. Son objectif : passer à 49 trains par jour sur une période de 30 ans, ce qui permettrait de garantir 1 600 emplois directs, selon la présidence congolaise.
Les présidents de la RDC et de la Zambie se félicitent tous les deux de cet accord. Le Zambien Hakainde Hichilema a estimé que « le corridor aura aussi un impact positif sur les revenus des ménages, améliorera les activités culturelles et touristiques » :