Burkina Faso: Campagne agricole 2023-2024 - Le ministre Ismaël Sombié à l'écoute des producteurs de l'Est

Le ministre de l'Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, le commandant Ismaël Sombié, a rencontré, le mardi 4 juillet 2023, à Fada N'Gourma, les acteurs du monde rural pour partager la vision de la Transition en matière de promotion des secteurs agro-pastoral et halieutique, mais aussi pour recueillir leurs préoccupations.

Le nouveau ministre de l'Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, Ismaël Sombié, poursuit sa tournée régionale. En effet, après Ziniaré, Manga, Tenkodogo, le commandant Ismaël Sombié s'est rendu à Fada N'Gourma, le mardi 4 juillet 2023, pour échanger avec les acteurs des secteurs agro-pastoral et halieutique. Il a dit avoir effectué le déplacement de la cité de Yendabli pour faire le point du début de la campagne agricole humide en cours, recueillir les préoccupations des producteurs et partager la vision du président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré, en matière de promotion agro-pastorale. A l'entame des échanges, le secrétaire générale de l'Est, Siaka Ouattara, a planté le décor à travers un exposé sur les multiples potentialités agro-pastorales de la région. « A l'Est, il est possible de construire des barrages presque partout. La région regorge également de terres fertiles.

Plus de 500 mille hectares conviennent à toute sorte de cultures à savoir le maïs, le sorgho, le sésame, l'arachide, le riz, le coton, l'oignon, la tomate... », a-t-il relevé. Malgré ces atouts, a-t-il fait remarquer, le secteur est caractérisé par une faible productivité due essentiellement aux conditions agro-climatiques capricieuses, à l'insécurité foncière, mais aussi et surtout aux difficultés d'accès au financement, aux équipements agricoles et aux intrants. Pour cette dernière préoccupation, les besoins devraient être comblés durant la campagne agricole en cours. En effet, le Directeur régional (DR) en charge de l'agriculture de l'Est, Sidiki Ouédraogo, a indiqué que l'Etat et ses partenaires ont consenti beaucoup d'efforts pour soutenir les producteurs. «Plus de 2 000 tonnes d'engrais NPK, plus de 1000 tonnes d'urée et plus de 640 tonnes de semences améliorées ont été mises à la disposition des producteurs de la région. Des dotations qui représentent presque le double de celles de la campagne précédente », a-t-il déclaré.

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« Ne baissez pas les bras »

A la suite de son exposé, les acteurs du monde rural de l'Est ont égrené un chapelet de préoccupations durant le face à face avec leur ministre de tutelle. Ce sont, entre autres, l'insécurité, les difficultés liées au pastoralisme, à la mécanisation de l'agriculture, aux filières miel et lait ainsi qu'à la production de la pomme de terre. Aussi, l'ensablement des retenues d'eau et les problèmes liés à la transformation et à la conservation des produits locaux se sont invités aux débats. A cette kyrielle de préoccupations des acteurs, le ministre Sombié et ses collaborateurs ont apporté des éléments de réponses.

Au sujet de la question relative à la transhumance, le directeur général des productions animales, Hamadé Ouédraogo, a indiqué qu'il y a des lois qui encadrent la mobilité des animaux. Malheureusement, a-t-il déploré, ces textes ne sont pas respectés. Toutefois, a-t-il annoncé, des initiatives en vue d'assurer une traçabilité au niveau de la mobilité des animaux sont en réflexion. En tous les cas, a laissé entendre M. Ouédraogo, la problématique de la transhumance sera au coeur des états généraux de l'élevage. Quant à la question sur la culture de la pomme de terre, le seul bémol est que la semence de la spéculation n'est pas produite au Burkina Faso, a répondu le directeur général des productions végétales, Prosper Zemba.

« Mais il y a un projet de production de cette semence en réflexion. Si ce projet aboutit, il permettra de mettre à la disposition des producteurs des semences en quantité suffisante», a-t-il souligné. En tous les cas, le commandant Ismaël Sombié a dit avoir pris « bonne » note de l'ensemble des préoccupations énoncées. « Nous voulons faire du monde rural, le levier de notre développement. Cette vision a été matérialisée par plusieurs actes forts allant de l'actionnariat populaire jusqu'aux ressources mises à disposition pour accroitre la production. Ne vous découragez pas, ne baissez pas les bras et continuez le combat », a-t-il lancé. A l'entendre, le gouvernement travaille d'arrache-pied pour la reconquête du territoire, la souveraineté, le retour des Personnes déplacées internes (PDI). « C'est pourquoi vous devez produire suffisamment pour que dans nos assiettes se trouve ce que nous produisons et permettre ainsi aux Burkinabè d'être autosuffisants du point de vue alimentaire », a-t-il conclu.

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