Un jeune garçon est parti d'Ankazobe pour rejoindre Mahajanga en se cachant sur le toit d'un taxi-brousse. Son grand-père éberlué et attristé l'a récupéré à la gendarmerie.
Mardi, une rencontre émouvante a été constatée à la gendarmerie de Maevatanàna. Un grand-père a fait le voyage depuis Ankazobe jusqu'à la capitale de Betsiboka pour retrouver son petit-fils fugueur, âgé de 12 ans. Sa vive inquiétude s'est dissipée. Il a ressenti une immense joie, tout comme son petit garçon. Cet enfant n'était pas à sa première aventure, mais cette fois, il est allé trop loin avec son projet de fugue et a littéralement joué avec le danger. Il comptait se perdre à Mahajanga. Il s'est dissimulé sur le porte-bagage d'un taxi-brousse venant de Toliara vers le Boeny. À son passage à Ankazobe, près du pont, le chauffeur s'est momentanément arrêté pour dégager une pierre sur la chaussée. Le gamin en a profité pour monter inaperçu. Il s'est préservé du froid sous une couverture. Les gendarmes de la brigade de police de la route (BPR) ont contrôlé le papier du véhicule au sud de Maevatanàna, dimanche matin. Le conducteur est descendu pour vérifier les bagages. C'est à ce moment-là qu'il a découvert avec surprise le garçon.
Chaîne
Interrogé sur place par les gendarmes, le gosse leur a raconté qu'il n'avait pas de quoi manger. Ses parents se sont séparés et sa mère l'a abandonné, d'après lui. Il dormait au marché. Du coup, il voulait aller chez sa grand-mère, à Mahajanga. Il avait autour de son cheville une chaine verrouillée avec un cadenas. Selon ses explications, c'est lui-même qui l'a fait. Les hommes de la BPR l'ont emmené au chef-lieu du district où le service social de la gendarmerie l'a pris en charge. Au bout de trois jours, Félix Damy est passé le prendre. Il a expliqué que le garçon n'a aucune grand-mère à Mahajanga, qu'il est un fugueur, qu'il pourrait ne pas se sentir comblé sous sa garde. Il aurait deux autres enfants à élever. Il encourt une amende pour ne pas avoir bien éduqué et protégé son petit-fils, selon les informations judiciaires. Pour sa part, la gendarmerie incite les chauffeurs à toujours vérifier le toit de leurs véhicules pour éviter un tel événement qui présente un danger réel.
