Initialement prévu à 3,7% au premier trimestre, le taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB) a été revu à la baisse à 2,3% au deuxième trimestre. L'activité économique qui devrait se consolider cette année reste tributaire de l'environnement international, selon le Comité national économique et financier (Cnef).

La courbe de la croissance du PIB réel est tirée principalement, d'après le Cnef, par la relance des investissements dans le secteur pétrolier et l'industrie manufacturière. Le comité qui s'est réuni à la Banque centrale, le 5 juillet, à Brazzaville, sous la présidence du ministre de l'Économie et des Finances, Jean-Baptiste Ondaye, a également noté comme « évolution satisfaisante » le paiement régulier des salaires des agents de l'État et des pensions de retraite.

Cependant, la situation économique reste fragile en raison du ralentissement des activités économiques au niveau sous-régional et des effets restrictifs de la guerre en Ukraine sur le commerce mondial. La flambée des prix des produits devrait atteindre 3,6% au cours de l'année, soit un taux d'inflation au-dessus de la norme communautaire (3%).

Le Cnef a relevé une évolution mitigée au niveau de l'activité du système bancaire national, a indiqué le directeur national de la Banque des États de l'Afrique centrale, Serge Dino Daniel Gassackys. « L'encours des crédits bruts accordés à la clientèle a connu une contraction de 5,2% pour revenir à 1338,1 milliards FCFA, au 30 avril 2023, et un recul des créances en souffrance de 2,9% pour s'établir à 253,4 milliards », a-t- il ajouté.

Sur le marché des titres publics au sein de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cémac), le Trésor public congolais a pu mobiliser des financements à hauteur de 612,9 milliards à fin avril 2023, soit une hausse de 37,1% par rapport au montant levé l'an dernier. L'encours des titres publics congolais a donc atteint 1857,2 milliards FCFA, soit 31% du total de la Cémac.