Congo-Kinshasa: Retombées de l'affaire des kidnappeurs - Les contrôles routiers de la police ont démarré hier à Kinshasa

5 Juillet 2023

Des embouteillages monstres ont refait surface hier sur la plupart de principales artères de la ville de Kinshasa. En effet, dès le matin, le trafic routier était bloqué dans tous les sens, dans des bouchons inextricables qui ont entraîné de nombreux retards aux véhicules de transport et leurs passagers. Résignés pour leur sécurité, les Kinois n'ont pas manqué de râler et de déplorer cette situation qui était causée principalement par le démarrage des contrôles routiers de la police.

Le moins que l'on puisse dire, est que ces contrôles avaient été annoncés par le Premier citoyen de la ville à l'issue de la réunion du Conseil provincial de sécurité qui faisait suite, à la présentation , le lundi 4 juillet 2023, des bandes de kidnappeurs au Vice-Premier ministre et ministre de l'Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières, devant l'esplanade de l'immeuble de la Territoriale, à Lingwala.

Des «check-points» ont été observés à Righini, notamment aux croisements des avenues Biangala et Université, Kikwit et Université, et Kianza, à son intersection avec l'avenue de l'Université. Il en est de même sur le boulevard Lumumba. Des groupes de policiers en faction à la 1ère entrée de Ndjili stoppaient les véhicules, débarquaient les passagers qui devaient exhiber leurs pièces d'identité. Fouilles dans les habitacles et dans les coffres, les éléments de la police

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recherchaient toute trace d'armes. Et si des effets militaires étaient découverts, ils procédaient à leur saisie ainsi qu'à l'interpellation des passagers. Les mêmes contrôles routiers ont été observés sur l'avenue des Poids Lourds, à Kingabwa, à la hauteur de la 17 ème rue et au croisement du boulevard Lumumba et la sortie du quartier Debonhomme.

D'autres carrefours importants avaient également été ceinturés par des équipes de policiers chargés d'effectuer ce genre de contrôles de véhicules et des passagers. Si la fouille d'un véhicule prenait plusieurs minutes, l'on s'imagine facilement le temps fou consacré aux colonnes interminables des voitures et des camions et des bus engagés sur les différentes chaussées. Seuls les motocyclistes ne semblaient pas concernés. Car, ils se faufilaient allègrement dans ces embouteillages, sans être soumis aux fouilles systématiques. D'où la plupart des passagers de bus et des taxis ont opté pour ces engins de transport, qui glissaient entre les colonnes des véhicules et sur les trottoirs à piétons.

Nombreux sont les travailleurs qui ont atteint difficilement leurs bureaux avec des heures de retard. Il en est de même des vendeurs et commerçants se rendant dans les différents marchés de la ville. A cause de ces contrôles routiers, de nombreux rendez-vous n'ont pas été respectés, causant des préjudices énormes aux opérateurs économiques bouleversés dans leurs programmes de la journée.

On peut relever que pour éviter la lourdeur des fouilles de ces véhicules, quelques chauffeurs ont pu négocier leur libre passage moyennant des dessous de table aux agents commis à ces contrôles routiers. Une fois de plus, les Kinois ont dénoncé l'annonce de ces mesures qui comme on le devine aisément, alertaient les malfaiteurs sur les opérations de la police. Nombreux ont évité de sortir leurs engins de peur d'être attrapés par des policiers. Certainement qu'ils sortiront leurs véhicules quand la tension aura baissé et que la police aura relâché l'étreinte et la surveillance. Car, comme on le sait, ces contrôles sont périodiques, couverts par des ordres de mission.

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