Au centre des discussions avec le chef de l'État nigérien Mohamed Bazoum, Josep Borrell a évoqué plusieurs questions d'ordre politique, sécuritaire et migratoire. Il a mis à profit sa visite à Niamey pour inaugurer, en compagnie du président Bazoum, une centrale solaire de 30 MW qui fournira de l'électricité à près de 500 000 personnes, avant de participer à une conférence de presse.
Le Niger est devenu depuis quelque temps le pays chéri au Sahel des Européens. Le chef de la diplomatie européenne ne tarit pas d'éloges : « Le Niger représente une ancre de stabilité, et nous soutenons la vision du président Bazoum, parce que je pense que l'avenir du Sahel dépend des gouvernants comme celui que vous avez au Niger. »
Josep Borrell reconnait que le Niger a joué sa partition dans le contrôle du flux migratoire vers l'Europe. « Le problème, c'est le transit de migrants qui passent par le Niger et que les trafiquants amènent dans le désert pour essayer d'arriver en Europe en risquant leur vie ».
Quelque 320 millions d'euros -extraits du Fonds de facilité- vont permettre d'équiper les Forces de défense et de sécurité nigériennes, une première en Afrique selon le diplomate européen. « Je veux signaler que le Niger sera le premier pays africain qui va bénéficier de cette (catégorie) d'aide... qui va donner à ses forces armées une capacité de frappe. »
Le départ de la Minusma du Mali est très critiqué en Europe. « Que la Minusma s'en aille du Mali est une très mauvaise nouvelle pour les Maliens », déclare encore, pessimiste, Josep Borrell.
Ce jeudi, Josep Borrell sera l'hôte des populations d'Agadez pour visiter des « projets d'aide à la sécurité ».