Sans faux-fuyant, le président exécutif du Parti des peuples africains-Côte d'Ivoire (Ppa-CI), Prof. Hubert Oulaye, aborde plusieurs sujets qui touchent la vie de sa formation politique. Rapports avec Simone Ehivet, Affi N'Guessan, Charles Blé Goudé, l'avenir politique de Laurent Gbagbo, le député de Guiglo répond aux questions.
Entre Hubert Oulaye, président exécutif du Parti des peuples africains-Côte d'Ivoire (Ppa-CI) et Dr Assoa Adou, président du Conseil stratégique et politique (Csp), qui est le vrai patron de votre formation politique ?
Le vrai patron du Ppa-CI, c'est le Président Laurent Gbagbo. Tout le reste, ce ne sont que les collaborateurs du Président. Et chacun de nous a une fonction précise. Le Docteur Assoa Adou est le président du Conseil stratégique (Csp) politique. Qui est l'organe de conseil du Président Laurent Gbagbo. C'est l'organe à travers lequel il prend des décisions. Quant à moi, je suis président exécutif, en ce sens que je gère le parti au nom du Président Laurent Gbagbo.
Nous sommes un parti dans lequel il n'y a ni numéro 1 ni numéro 2. Ce sont des positions, fonctionnement et attributions politiques distincts. Toutes ces fonctions constituent le sommet du parti. Lorsqu'il y a des décisions importantes à prendre, le Président Laurent Gbagbo réunit le Csp élargi au président exécutif et au secrétariat général.
Monsieur le ministre, pourquoi ne pas dire tout simplement, comme les autres partis ivoiriens, que le Président Laurent Gbagbo est le président du Ppa-CI ?
Laurent Gbagbo est le président du Ppa-CI. Je suis le président exécutif. Il y a des tâches que j'exécute. Au nom du Président Gbagbo, je préside le secrétariat général. Assoa Adou est l'organe-conseil du parti du Président. C'est lui qui l'aide à prendre les décisions. Laurent Gbagbo n'est pas le président d'honneur.
N'y a-t-il pas de conflit de compétences entre vous et le docteur Assoa Adou ?
Pas du tout. Le président du Csp a ses attributions. Et moi, en ma qualité de président exécutif, j'ai également les miennes. Je préside le Secrétariat général, en lieu et place du président quand il est absent.
Ces attributions ne rendent-elles pas lourd le fonctionnement de votre parti ?
Pas du tout. Un président a un organe-conseil et un organe d'exécution. Les deux organes ne s'emboîtent pas du tout.
La loi permet-elle à Laurent Gbagbo d'être président d'un parti politique ?
Il est le président du Ppa-CI.
Plus d'un an après la mise en place de votre parti, combien de militants ont une carte d'adhésion ?
Nous sommes à plus de 540 000 militants qui avons effectivement notre carte d'adhésion. Nous continuons l'implantation de notre parti.
Pourquoi le parti n'arrive-t-il pas à installer les ligues des femmes et des jeunes ?
Cela aurait pu être fait. Il y a un an, nous avons lancé le processus de la ligue des femmes et de la ligue des jeunes. Nous étions dans le processus conduisant au congrès qui devrait désigner les différents responsables. Malheureusement, des réclamations ont été faites sur la désignation de certains délégués.
Quelles sont ces réclamations ?
Ces réclamations ne donnaient pas suffisamment de gages sur la qualité de militants. Sur cette base, le comité de contrôle a invalidé les deux processus et nous avons décidé qu'il y ait une reprise de la désignation des délégués. Donc, lorsque cela s'est fait, nous avons demandé à nos responsables d'attendre. Le Président Gbagbo a nommé les responsables intérimaires des jeunes (Lagui Zadé Eden Nova) et des femmes (Gisèle Yapi Apo).
Nous avons décidé d'attendre la première phase d'implantation du parti, c'est-à-dire la mise en place de nos structures, comités de base, nos sections et fédérations. Afin que les fédérations puissent désigner les délégués aux différents congrès. Par le passé, il n'y avait pas d'objectivité dans la désignation des délégués. Comme nous n'avons pas encore terminé la phase d'implantation, logiquement, nous attendons. D'autres structures sont sur le point d'être finalisées. Dans un ou deux mois, nous passerons à la mise en place des Ligues des femmes et des jeunes.
A la suite de la publication de la liste des candidatures aux élections locales, le Ppa -CI a moins de candidats que le Fpi. On remarque que vous n'avez pas pu arracher l'enveloppe à Affi N'Guessan...
Je ne partage pas cet avis.
Mais c'est un baromètre de la représentativité d'un parti...
Je ne connais pas le nombre de candidats d'Affi. Ce n'est pas le plus important. Je peux vous dire qu'il y en avait autant quand nous sommes allés aux élections législatives. Il a remporté seulement deux sièges à l'Assemblée nationale. Nous en avons obtenu 18. Pour les élections locales, nous avons 22 candidatures pour les régionales sur 31 et 130 pour les communales sur 201. Vous savez, une élection ne se gagne pas au nombre des candidats présentés.
Une élection se prépare. Elle est engagée sur une certaine analyse que nous faisons. Concernant le nord du pays, nous progressons moins rapidement que dans certaines zones, parce que le nord est fermé aux militants du Ppa-CI. Mais, nous avançons dans notre implantation. Ça servira à quoi de désigner un candidat là où nous ne sommes pas sûrs de gagner. Nous avons plusieurs militants à Korhogo. Nous avons un candidat pour les régionales dans le Poro.
Pour le reste, je préfère vous dire d'attendre les résultats après le 2 septembre prochain pour voir si Affi a l'enveloppe ou le contenu. Je constate qu'il a tissé une alliance avec le RHDP. Tant mieux. J'espère que ses candidats gagneront.
Peut-on revenir sur l'histoire de l'enveloppe et du contenu ?
Quand nous avons dit que nous avons laissé à Affi l'enveloppe, il faut comprendre que l'enveloppe, c'est le nom, c'est le Fpi. Il n'a pas les militants. C'est cela la réalité. Nous avons organisé la fête de la renaissance le 31 mars 2023 à la place Ficgayo de Yopougon. Nous avons vu le contenu de l'enveloppe. Nous n'avons pas vu la même chose du côté d'Affi. Nous nous sommes séparés pour des raisons que chacun de nous sait. Nous lui souhaitons bon vent.
Quelles sont ces raisons ?
Affi a été à la base d'une crise interne au Front populaire ivoirien. Nous avons tenté de juguler cette crise. Il est allé voir le Président Gbagbo qui était encore en Belgique pour qu'on puisse réunir les deux morceaux du Fpi qu'il avait créés. Donc, sur instruction du Président Laurent Gbagbo, nous nous sommes mis en discussion avec Affi. Je faisais partie de l'équipe, nous avons discuté pendant deux mois et plus. Mais cela n'a pas abouti.
Pourquoi ces premières négociations avec Affi N'Guessan n'ont-elles pas abouti ?
Affi N'Guessan a totalement changé de ligne. Il a choisi de se rapprocher de ceux qui sont à la base du renversement du Président Laurent Gbagbo. Il a choisi de renoncer à notre idéologie. Qui est l'idéologie de gauche. Il a prôné un rapprochement pragmatique avec le pouvoir d'Abidjan. Cela a créé cette scission du Fpi que tout le monde a connu.
Ensuite, Affi a créé d'autres problèmes, il s'est opposé à ce que Laurent Gbagbo puisse revenir pour présider le Fpi. Nous avons discuté pendant deux mois. Et nous étions dans la posture de permettre que le parti se réunisse.
Mais, le 31 mars 2020, la Chambre d'Appel de la Cour pénale internationale (Cpi) a prononcé l'acquittement définitif du Président Laurent Gbagbo. C'est en ce moment que nous avons connu la duplicité de notre ancien camarade Affi.Quand, nous devons reprendre les discussions. Il est arrivé au lieu de la rencontre déclarant que lui Affi n'est plus en mesure de continuer les débats.
Quelles sont les raisons qu'il a avancées ?
Nous lui avons demandé les raisons. Il a déclaré que nous avons signé un accord avec le Pdci-Rda. Or cet accord avait pour thème la promotion de la réconciliation. Cela ne nous empêche donc pas de continuer à discuter pour réunifier le parti. Il nous a reproché d'avoir signé cet accord avec le Pdci-Rda en son absence. Nous lui avons demandé : « est-ce qu'il y a un problème dans cet accord ». Il a dit non. Il a insisté sur le fait de n'avoir pas pris part à cette rencontre. Il n'a pas accepté cette démarche. Il a souhaité qu'on dénonce cet accord avant de poursuivre les discussions.
C'était lui le président du FPI...
Affi avait déjà son parti. Nous, on avait le nôtre présidé par feu Aboudramane Sangaré. On se disputait la présidence du Front populaire ivoirien.
Mais, la légalité était avec Affi...
Non, nous sommes en politique. On ne lui refusait pas la légalité. Puisque c'est lui qui posait les actes. Lorsque le président Bédié a pris la décision de sortir du Rhdp, Affi a été la première personne de l'opposition à le rencontrer. Pour lui dire qu'il était prêt à former une alliance avec le Pdci. Nous de notre côté, nous n'avons rien dit. Par la suite, nous étions en discussion avec le Pdci-Rda. Pour finir, ce parti a choisi de traiter avec nous. Nous avons pu conclure un accord d'alliance.
Afin de continuer les discussions, il nous a demandé de mettre fin à l'accord avec le Pdci-Rda. Nous lui avons dit non. En vérité, c'était un prétexte pour quitter la table de la discussion. En réalité, ce qu'il espérait, c'est que le Président Gbagbo resterait à La HAYE et que dans la réunification, il reprendrait de façon officielle la main du parti. Mais, avec la sortie du Président Gbagbo de prison, ses rêves se sont évanouis (rires).
Quels sont vos rapports avec Simone Ehivet ?
(Hésitations) En tant que parti, le Ppa-ci n'entretient pas de relation avec le Mouvement des générations capables (Mgc). Individuellement, nous avons été des camarades. On se parle. On s'appelle.
Qu'en est- il de vos rapports avec le Cojep ?
Je dirais que même avant l'arrivée de Charles Blé Goudé, il n'y avait pas de rapport de parti à parti. Depuis son retour au pays, nous n'avons pas établi de rapport.
Pas de rapport avec le parti de Simone Gbagbo, avec le Cojep de Charles Blé Goudé, le Fpi d'Affi.
Le vrai patron du Ppa-CI, c'est Laurent Gbagbo. Plus de 10 ans après, la gauche s'est disloquée. Est-ce un échec personnel de Laurent Gbagbo à réunir la gauche ivoirienne ?
Certaines personnes l'ont dit. Voilà, le Président Gbagbo est incapable de réunir la gauche. Il faut faire très attention à ne pas sortir des clichés. Dès son retour de prison, Laurent Gbagbo a pris une décision de rupture avec le Fpi. Et de laisser l'enveloppe à celui qui y tenait tant. Le président était en Belgique, en dépit des crises d'orfraie d'Affi. Il a accepté de le recevoir et pour qu'on puisse discuter afin de réunir le parti. On ne peut pas lui reprocher de n'avoir rien fait. J'ignore les raisons du départ de la camarade Simone Gbagbo. Je ne sais pour quelle raison elle est allée créer son parti.
Est-ce pour des raisons idéologiques, conjugales ?
Je ne sais pas. J'ai été l'un des seuls que le Président Gbagbo a envoyé vers elle pour lui indiquer sa place au sein du Ppa-CI. Malheureusement, je n'ai pas réussi. Quand je l'écoute, elle est toujours sur la même ligne idéologique que nous.
Ne pensez-vous pas que Laurent Gbagbo est le problème ? Blé Goudé qui était très proche de lui est parti, Simone, sonex-épouse également, Affi N'Guessan qui a été son Premier ministre a pris ses distances...
Si on veut simplifier. On dira, c'est Laurent Gbagbo. Sur quelle base ? En quoi constitue-t-il un problème ? S'agit-il d'une déviation idéologique ? Si nous sommes des partis de gauche, le premier élément d'analyse est de savoir, est-ce que nous sommes sur la même ligne. Laurent Gbagbo a-t-il dévié ? Est-il devenu un homme de droite. Non. Est-il devenu un anti démocrate ? Non. Est-il devenu un homme anti dialogue ? Non.
La question est de savoir : pourquoi sont-ils partis ? Nous nous posons des questions. Le vrai conflit a été celui avec AFFI N'Guessan. Cela a été un conflit interne qui a duré des années. J'étais encore en exil.
Qu'en est-il de Blé Goudé ?
En revanche, Blé Goudé n'est pas membre du FPI. C'était un membre de la gauche. On ne peut pas dire qu'il est parti. Nous sommes tous de la gauche. Blé Goudé a toujours clamé de ne pas appartenir au Fpi. Il disait qu'il était « Gbagboiste ».
On vous reproche de l'empêcher de rencontrer Laurent Gbagbo depuis son retour au pays ?
Je dis non. J'aimerais bien le rencontrer. C'est mon jeune frère. Malheureusement. Un de ses lieutenants en la personne de Bly Roselin a demandé à me rencontrer avant l'arrivée de Charles Blé Goudé à Abidjan. je l'ai reçu à ma résidence. C'était en novembre 2022, il était venu me remettre une enveloppe d'invitation pour me rendre à l'accueil de son président. Nous nous sommes rendu à ce rendez-vous. Depuis son arrivée. Plus rien. Personne ne m'a appelé.
J'ai appris qu'il cherche à rencontrer Laurent Gbagbo. « Il a des problèmes », racontent ses proches. Il appelle Laurent Gbagbo, son père. Mais quand un fils doit rentrer au pays, il appelle son père. « Papa, je dois rentrer au pays, si je viens, je serais chez toi ». Il n'a pas besoin de passer par moi. C'est à lui d'appeler son papa.Si tu viens me dire que ton papa ne veut pas te recevoir. Ça, c'est un problème. Cette démarche n'a pas été effectuée.
Que répondez-vous à ceux qui disent que la compagne de l'ex-Chef de l'État a une grande influence sur la gestion du Ppa-Ci ?
Je ne sais pas sur quoi ces personnes se fondent pour le dire. J'ignore leurs arguments. C'est le Président Gbagbo qui désigne les responsables du parti.
Quelles sont les sources de financement de votre parti ?
Nous faisons des cotisations exceptionnelles. Nous avons droit à une petite subvention de l'État. En raison de notre présence à l'Assemblée nationale, nous avons 18 députés. On nous donne quelque chose pour tenir.
Parlant des élections locales, vous êtes en alliance avec le Pdci-Rda qui refuse de sacrifier certains de ses candidats au profit du Ppa-Ci. Quelle est votre réaction ?
Nous sommes toujours en discussion. J'ai trouvé les déclarations de certains responsables du Pdci-Rda un peu malheureuses. Quand vous êtes en alliance afin de parvenir à des accords, vous n'avez pas le droit de faire des publications en dehors de ce cercle. Notre adversaire, pour nous au Ppa-Ci, ce n'est pas le Pdci-Rda. Notre adversaire, c'est le Rhdp. Nous pensons que l'adversaire du Pdci-Rda, c'est également le Rhdp.
Comme nous sommes des alliés, c'est pour cela que nous discutons pour mutualiser nos forces afin de faire tomber notre adversaire politique aux prochaines élections. L'alliance entre le Pdci et le Ppa-Ci, c'est la Côte d'Ivoire. C'est elle qui nous motive. Si nous voulons faire avancer le pays par rapport aux idéaux et à l'intérêt de nos populations.
Avez-vous été frustré par les déclarations du Pdci-Rda ?
Si. Nous l'avions signifié à qui de droit. Mais, nous n'en avions pas fait une affaire d'État. Nous nous sommes parlé. Nous sommes dans les discussions. Nous devons terminer les discussions et remettre le rapport à nos deux présidents. Ce n'est pas facile pour faire les choix. Mais, nous devons être habités par l'esprit de sacrifice.
Vous êtes candidat aux régionales dans le Cavally. Y aura-t-il une alliance avec le Pdci-Rda ?
Oui. Nous avons déjà conclu une alliance avec le Pdci-Rda. Nous serons sur le terrain pour présenter nos différents candidats aux municipales et régionales dans le Cavally.
Laurent Gbagbo, qui a fortement combattu le Pdci-Rda, cherche une alliance avec cette formation politique. Comment expliquez-vous cela ?
Laurent Gbagbo n'a pas mené un combat personnalisé contre le Pdci. C'était un combat d'idées, de principe. Laurent Gbagbo a mené un combat de souveraineté contre les colons. Il a toujours été combattu pour cela. Laurent Gbagbo combattait un système. C'est connu, il a eu de l'admiration pour Félix Houphouët-Boigny. Et vice-versa. Le fait d'avoir combattu le Pdci-Rda ne peut pas empêcher, lorsque les intérêts supérieurs de la nation sont en jeu, qu'on puisse taire, un certain temps, nos égos pour sauver la patrie.
Nous pensons que face au Rhdp, la Côte d'Ivoire est en péril. Nous devons nous serrer les coudes. Si nous réussissons, chaque parti retrouvera sa place. Et nous nous combattrons politiquement. Pas avec des fusils. Mais démocratiquement. Celui que le peuple préfère sera choisi. Nous n'avons pas une alliance fusionnelle avec le Pdci-Rda. C'est une alliance thématique. Nous discutions pour une alliance en rapport avec des élections. Au fur et à mesure, nous aurons d'autres thèmes à débattre.
Avez-vous des ambitions pour la Présidentielle de 2025 ?
Pour la présidentielle de 2025, non. Nous, au Ppa-Ci, notre candidat est Laurent Gbagbo. C'est la raison pour laquelle nous nous battrons pour que son nom soit remis sur la liste électorale. C'est à la suite d'une manoeuvre politique qu'il a été radié. Cette injustice ne peut pas perdurer. Nous continuons de dénoncer cette manoeuvre. Il est notre candidat naturel.
Avez-vous choisi l'option politique pour régler cette question ? Nous avions choisi l'option politique. Vous y aviez déjà renoncé ?
Nous y sommes toujours. L'option politique a été choisie à la 5e phase du dialogue politique pour régler la situation. Compte tenu des manquements qui avaient conduit à cette situation d'injustice vis-à-vis du Président Laurent Gbagbo, il avait été dit qu'une loi d'amnistie devrait être prise pour tout corriger. C'est une solution politique qui se traduit par un texte qui apaise tout le monde. Cette amnistie n'est pas venue. Alors que c'est un acte de gouvernement qu'il a pris. Cet acte de gouvernement n'a pas rempli certaines conditions.
Laurent Gbagbo a-t-il les capacités physiques pour diriger encore la Côte d'Ivoire ?
Laurent Gbagbo a 78 ans. Il fait ses contrôles. Le président Bédié est plus solide que vous. Laissons le peuple ivoirien juger, apprécier qui est le plus apte pour le gouverner. Si les élections sont démocratiques, le peuple va choisir un plus vieux que nous pour le diriger. On peut arriver à vivre en paix en Côte d'Ivoire pourvu qu'on fasse le choix de la vraie démocratie.
Laurent Gbagbo a-t-il des projets innovants pour la Côte d'Ivoire ?
Il a toujours eu des projets innovants pour son pays. Il a toujours des idées.