La vie coûte de plus en plus chère dans le territoire de Kwamouth (Mai-Ndombe) touché par le conflit communautaire Teke et Yaka depuis juin de l'année dernière.
Selon la société civile locale, cette situation d'insécurité a créé la rareté des biens et du coup, la flambée des prix des produits de première nécessité.
Manger actuellement à Kwamouth cité, est devenu plus que difficile. Plusieurs produits de première nécessité et alimentaires de base sont rares sur le marché et connaissent une hausse vertigineuse des prix, atteste cette organisation.
Par exemple, un sac de manioc qui se vendait à 30 000 ou 35 000 francs congolais(14.8USD) avant la crise sécuritaire, se négocie actuellement à plus 55 000 francs congolais (23.4 USD) alors que le manioc constitue l'un des aliments de base des habitants de cette région.
Une mesurette de farine de maïs est passée de 800 à 1 500 francs congolais(0.6USD), la bouteille d'huile de palme qui se négociait à 1000 francs congolais est revue à 1800 francs congolais (O.7USD)
Le poisson est introuvable sur le marché.
Cette flambée des prix concerne aussi le riz. Un gobelet qui coûtait 1. 000 franc congolais est passé à 1800 francs congolais.
Martin Suta, président de la société civile du territoire de Kwamouth explique cette crise économique, notamment par le boom démographique provoqué par le déplacement des populations fuyant les zones de violence :
« Comprenez que tous ceux qui ont quitté les villages environnants, sont maintenant à Kwamouth et la vie devient maintenant de plus en plus dure, intenable. Il y a la surpopulation et la production est réduite par rapport à la population, les gens ne s'en vont plus dans la forêt, pendant que la population est à la hausse ».
Les produits manufacturés aussi connaissent cette flambée des prix à Kwamouth.