Un scandale a éclaté lors de la séance des questions orales tenue lundi dernier à la Chambre des représentants, lorsque le Groupe socialiste a appelé à mettre en application les dispositions du règlement intérieur de ladite Chambre et de la loi. Toutefois, ni la présidence ni le ministre concerné n'ont pris en considération cette remarque.
En effet, le député El Hassan Lachguar au nom du Groupe socialiste-Opposition ittihadie à la Chambre des représentants, a attiré l'attention de la présidence sur l'existence d'une marque commerciale au sein de l'institution parlementaire, en demandant son retrait, d'autant plus que la loi est claire à ce sujet. Toutefois et contre toute attente, la présidence a gardé le silence et le ministre concerné n'y a pas prêté attention.
Par conséquent, le procès-verbal de la séance sera publié en mentionnant cette marque au Journal officiel de la Chambre.
Avec de telles pratiques qui s'inscrivent en faux contre la loi et la législation nationale, on porte atteinte aux fondements même de l'Etat de droit et des institutions et aux acquis que le pays a réalisés depuis des années.
Le président de la séance a fait fi des points d'ordre stipulés par le règlement intérieur de la Chambre, ce qui conduit inévitablement au chaos lors des séances et nuit à l'image de l'institution législative en particulier, et du pays en général, sachant que ces séances sont retransmises en direct sur les télévisions et radios nationales.
Il convient de rappeler que le député usfpéiste Said Baaziz a souligné, lors d'une précédente séance plénière, que la Chambre est censée tenir la séance constitutionnelle de contrôle de l'action du gouvernement en présence de neuf départements ministériels, mais deux seulement étaient présents.
« A l'ordre du jour de la séance, seuls deux départements ministériels sont présents, et sept sont absents, ce qui montre que le gouvernement n'accorde aucun intérêt au contrôle des parlementaires de son action, et fait fi de l'institution parlementaire », a martelé le député ittihadi.