« La commune de Sangalkam, nouvel épicentre des inondations dans la région de Dakar, n’est pas une priorité du Gouvernement », a déclaré M. Issakha Diop, ministre auprès du ministre de l'Eau et de l'Assainissement, chargé de la Prévention et de la Gestion des inondations sur la radio RFM, ce mercredi 05 juillet 2024, lit – on dans un communiqué reçu à notre rédaction.
Selon la même source, les populations de la commune de Sangalkam ont suivi avec beaucoup de déception la sortie du ministre. Ainsi, le Mouvemennt Fippu Taxawu Commune Sangalkm dénonce vigoureusement ce mépris injustifié et rappelle au chef de l’État que les populations de cette localité sont « des citoyens à part entière et non des citoyens entièrement à part », indique le communiqué.
Le document renseigne que, durant l’hivernage 2022, les inondations ont délogé plus de centaine de familles dans la commune de Sangalkam, occasionnant des dégâts matériels inestimables et réduisant à néant beaucoup d’activités économiques. De nombreux quartiers et foyers ont vécu l’«enfer » des inondations. « Au moins deux enfants sont morts par noyade, dans un bassin de rétention », lit-on dans le communiqué.
Devant cet état de fait, le document indique que le gouvernement du Sénégal, à travers le Gouverneur de la région de Dakar, le ministre de l’Intérieur (Antoine Diom) ainsi que son collègue en charge de l’Assainissement et la Prévention des inondations (Issakha Diop), a multiplié les tournées dans la commune, annonçant, à l’occasion, des investissements lourds lesquels résoudraient, à terme, le problème des inondations.
Depuis 12 mois, la moindre action de prévention n’a été menée dans la commune par le Gouvernement. Pendant ce temps, on constate la frénésie avec laquelle il se déploie dans d’autres communes pour prévenir le même phénomène. Ce manque de considération est inacceptable, souligne le document.
Par ailleurs, le Mouvement Fippu Taxawu Commune Sangalkam reconnait que les inondations sont la conséquence directe d’une gestion calamiteuse des terres communales, sur fond de spéculation foncière sans précédent.
Malheureusement, ce pillage des ressources foncières a gagné en intensité, malgré l’alternance à la tête de la mairie, intervenue en janvier 2022, conclut le communiqué.