Congo-Brazzaville: Faune - Quatre personnes interpellées pour trafic illégal de perroquets gris

Les présumés trafiquants de quarante-cinq perroquets gris du Gabon ont été interpellés par les gendarmes, le 28 juin dernier, à Pointe-Noire, pour la détention et la circulation illégales de ces oiseaux protégés, en voie de disparition.

Selon le témoignage d'un gendarme sous couvert d'anonymat, « Sur le lieu de cette saisine, ces quatre présumés délinquants de la faune étaient en possession de ces espèces animales intégralement protégées, qu'ils transportaient dans des cages de fortune. Le perroquet gris du Gabon est parmi les espèces animales intégralement protégées, conformément à la loi 37-2008 du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées ».

Les animaux sauvages, intégralement protégés par la loi, ne doivent pas être des animaux de compagnie. Ils peuvent être porteurs de maladies contagieuses . Les conventions signées et ratifiées par le Congo interdissent de les capturer, les abattre, les blesser ou les détenir.

Célestin Boussiengué, directeur départemental de l'Economie forestière de Pointe-Noire, a indiqué : « Pour ces citoyens qui ont été pris la main dans le sac, c'est la prison qui les attend », ajoutant: « Nous avons engagé la procédure avec nos collègues de la gendarmerie pour que ces individus-là finissent en prison ».

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L'interpellation a été réalisée par les agents de la section de recherches judiciaires et de ceux de l'escadron de sécurité et d'intervention de la région de gendarmerie évoluant à Pointe-Noire, en collaboration avec les agents de la direction départementale de l'Economie forestière de Pointe-Noire et appuyés techniquement par le Projet d'appui à l'application de la loi sur la faune sauvage (Palf).

Des perroquets capturés dans le district de Loango

Ces quarante-cinq perroquets gris du Gabon auraient été capturés dans les forêts du village Mboulevoka, district de Loango, dans le département du Kouilou, avant d'être placés dans deux cages de fortune par l'un de ces quatre présumés trafiquants. Ce dernier les aurait transportés de ce village pour Pointe-Noire avec pour objectif de les vendre. Les trois autres ont soit préfinancé la capture, soit joué le rôle de démarcheurs. L'un d'eux aurait même publié les photos des perroquets dans les réseaux sociaux afin d'attirer la clientèle.

« Soleil, privation de liberté, mauvais traitement ont été, entre autres, les problèmes rencontrés par ces animaux pendant cette période, alors qu'ils auraient dû s'émanciper sur des milliers de kilomètres dans la nature », a commenté un agent du Palf.

Après la saisie, les quarante-cinq perroquets gris du Gabon ont été aussitôt confiés aux responsables de la réserve naturelle de Tchimpounga, située dans le département du Kouilou, où ils vont recevoir des soins appropriés de l'équipe de vétérinaires de l'Institut Jane Goodall avant de retrouver leur liberté.

Les présumés délinquants fauniques, quant à eux, seront présentés auprès du procureur près le Tribunal de grande instance de Pointe-Noire où ils répondront de leurs actes. Ils ont été interpellés pour des délits de capture, détention, circulation et commercialisation d'espèces animales intégralement protégées. Ces prévenus risquent des peines allant jusqu'à cinq ans d'emprisonnement ferme et des amendes s'étendant jusqu'à cinq millions FCFA, conformément à la loi.

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