Madagascar: Un processus électoral difficile à mettre en place

Bon gré malgré, l'on se dirige vers une élection présidentielle se tenant au mois de novembre comme l'a annoncé la CENI. Le budget nécessaire prévu à l'origine était de 140 milliards d'ariary. Il a été revu à la baisse et le chiffre de 80 milliards d'ariary a été proposé. Hier, on a su que 40 milliards étaient disponibles et que 10 milliards étaient promis par la communauté internationale. La certitude des observateurs est cependant en train de vaciller devant la succession de déconvenues de ces derniers temps.

Un processus électoral difficile à mettre en place

Les recommandations faites par les partenaires internationaux et renouvelées à plusieurs reprises n'ont pas été suivies d'effet et c'est la raison pour laquelle le budget prévu pour les élections n'a pas bénéficié de l'apport financier de la communauté internationale. À un peu moins de cinq mois du premier tour de l'élection présidentielle, le constat est plutôt décevant car les conditions ne sont pas totalement réunies pour que le scrutin se tienne dans des conditions acceptables.

La clôture de la vérification des listes électorales a eu lieu le 30 juin dernier et les objectifs prévus n'ont pas été atteints car on a constaté une certaine réticence des citoyens à consulter les registres électoraux. Malgré cela, la CENI est décidée à aller de l'avant. Elle compte faire avancer le processus électoral, mais elle doit tenir compte de cette insuffisance budgétaire qui va la gêner considérablement. Les explications fournies, hier, ne peuvent pas masquer les difficultés qui vont surgir immanquablement.

La représentante résidente de la communauté européenne a réitéré ses propos concernant la tenue d'une élection libre et transparente. Elle a insisté sur la nécessité d'une véritable liberté d'expression. La communauté internationale suivait très attentivement l'évolution du processus électoral. Pour le moment, les observateurs manifestent un certain scepticisme sur la suite qui y sera donnée.

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