La toxicomanie gagne du terrain et les drogues sont de plus en plus accessibles. Un nouveau stupéfiant appelé « crystal » vient d'arriver sur le marché.
Une « nouvelle » puissante drogue circule à Antananarivo. Il s'agit de cristaux de méthamphétamine. II y a quelques semaines, la police a arrêté deux dealers et deux consommateurs de « crystal », dans la capitale. Des accros à cette drogue sont, en outre, de plus en plus nombreux à venir dans les centres de désintoxication. « Nous accueillons, au moins, un nouveau consommateur de crystal, tous les dix jours. », lance le Dr Nambinintsoa Andrianarison, médecin au centre hospitalier universitaire de la Santé mentale à Anjanamasina, hier.
Ce stimulant synthétique puissant est classé « dangereux ». « Toutes les drogues sont les mêmes. Elles sont addictives et peuvent provoquer des effets mentaux et physiques. L'exception de celle-ci, c'est qu'elle provoque la paranoïa. Ses consommateurs souffrent d'une grande hallucination. Ils peuvent même être très agressifs », enchaine ce médecin.
Mort subite
Dans le long terme, un consommateur de crystal peut présenter des lésions cérébrales, des problèmes de comportement, de la psychose et/ou de la paranoïa et des pensées suicidaires, en particulier en période de sevrage. Ses effets physiques sont, notamment, les maladies cardiovasculaires, comme la crise cardiaque, l'accident vasculaire cérébral, ou encore une mort cardiaque subite.
Les cristaux de méthamphétamine ne seraient pas vraiment, une nouvelle drogue. Ils ont circulé chez nous, depuis un certain temps. Mais ils coûtaient très cher, auparavant, qu'ils n'étaient pas accessibles à tous. « Leur prix a peut-être diminué », suppose une source, pour expliquer la hausse des consommateurs. Le phénomène de toxicomanie gagne du terrain.
De plus en plus de jeunes sombrent dans la drogue. Même des adolescents sont séduits. Face à cette hausse des consommateurs, l'État a augmenté les centres de désintoxication. Antananarivo dispose, désormais, de deux centres de désintoxication publics. Le premier est au centre hospitalier universitaire de la Santé mentale à Anjanamasina, et le second, au centre hospitalier de référence du district à Itaosy, inauguré par le chef d'Etat, Andry Rajoelina, au mois de juin.