Les huissiers de justice continuent de défendre leur collègue qui a été emprisonné depuis maintenant presque une semaine. Ils dénoncent une forme de «détention arbitraire» et tirent la sonnette d'alarme face à la situation de l'huissier de Mahajanga qui semble s'éterniser, ce dernier qui a été placé sous mandat de dépôt suite à une affaire de divorce. Bref rappel des faits, ces officiers ministériels ont déjà entamé une grève mercredi en guise de manifestation de solidarité à leur homologue mais affirment qu'il ne s'agissait que d'un coup de semonce.
Revendications
Actuellement, les huissiers revendiquent «la relaxation immédiate de leur confrère détenu à Mahajanga». Ils affirment également qu'ils n'hésiteront pas à revenir à la charge si aucune décision n'est prise pour le Maître Kanto Rakotonantoandro. «On a déjà engagé récemment des démarches avec les autorités compétentes mais si la situation s'enlise et qu'aucune mesure n'est prise par l'État, nous agirons en conséquence», confie Rarivoarivony Andriantafaina, président par intérim de la Chambre Nationale des Huissiers de justice.
Les membres de cette chambre restent toutefois évasifs sur les prochaines mesures qu'ils prendront si les négociations restent lettres mortes. Le Me Kanto Rakotonantoandro est retenu en mandat de dépôt au niveau du pôle anti-corruption de premier degré à Mahajanga depuis le 29 juin dernier. Suite à une plainte déposée par une partie prenante dans le cadre d'une affaire de pension alimentaire à l'issue d'un divorce.
Ses confrères huissiers insistent sur le fait que ce dernier était parfaitement dans le cadre de ses attributions en tant qu'officier ministériel exécutant une décision de justice. «Quand une des parties prenantes dans cette affaire avait refusé de payer la pension alimentaire, notre collègue avait indiqué qu'il allait procéder à une saisie. Tout en respectant les procédures requises par la loi, mais avant même ladite saisie, les intéressés avaient déjà déposé une plainte à son encontre», expliquent les huissiers.