Madagascar: CNAPS - La grève du personnel continue

En dépit de la sortie de prison de Joslina Tsaboto, la grève au sein de la CNaPS continue. Mais après une assemblée générale, un service minimum est mis en place.

L'affaire impliquant le directeur par intérim de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNaPS) Joslina Tsaboto ébranle la justice, surtout après sa mise en liberté provisoire, mercredi soir. Les spéculations autour de cette affaire sont nombreuses et les avis fusent de toutes parts. Selon l'opinion publique, la justice et l'Etat ont cédé aux pressions faites par différents syndicats et associations. Comme l'intersyndicale de la CNaPS, la solidarité syndicale de Madagascar, le Randrana sendikaly et depuis peu l'association des natifs de la province Fianarantsoa (FIZAFAFI) et les natifs du Grand Sud-est qui ont tous demandé la libération de la DG par intérim.

D'un autre côté, Joslina Tsaboto jouit d'une très bonne réputation au sein du personnel de la Caisse de prévoyance sociale avec ses quelque trente ans de service. De plus, c'est la deuxième fois que la dame se retrouve à la tête de la CNaPS en tant de DG par intérim. La première fois étant en 2019 et la seconde en 2022.

La grève

Pour rappel, Joslina Tsaboto a été placée en détention préventive à Antanimora le 30 juin dernier au petit matin après avoir été entendue par le pôle anti-corruption d'Antananarivo. Elle est soupçonnée, entre autres, de corruption et de favoritisme, dans le cadre d'un dossier de recrutement au sein de la CNaPS.

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Pourtant, cette mise en liberté provisoire de la DG par intérim ne met pas totalement fin aux doléances du personnel de la CNaPS et les retraités qui sont venus en nombre hier pour apporter leurs certificats de vie sont repartis bredouille. Une assemblée générale a cependant eu lieu hier dans la matinée entre les membres du personnel pour décider de ce qu'ils vont faire.

Il a été décidé qu'un service minimum se met à partir de ce jour, de huit heures à dix heures du matin. Mais ce service minimum ne va pas durer si les revendications ne sont pas satisfaites. Il va s'arrêter mercredi prochain sauf si les demandes du personnel sont considérées. De son côté, le Randrana sendikaly continue d'élever la voix pour revendiquer le retour aux affaires de la CNaPS dans les plus brefs délais. Pour lui, l'arrêt de travail au sein de cette société nationale engrange des pertes énormes au niveau des adhérents de la CNaPS.

Le président du Randrana sendikaly, Barson Rakotomanga appelle aussi tous ceux qui ont demandé la sortie de prison de Joslina Tsaboto à se manifester pour la reconstruction de la CNaPS. « Au personnel de la CNaPS, revenez vite au travail, obligez le conseil d'administration à apporter une solution à vos demandes. Ceux qui ont fait toutes les déclarations doivent rester debout et hausser le ton car c'est le moment de reconstruire le CNAPS », déclame Barson Rakotomanga hier matin à la CNaPS Ampefiloha.

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