Afrique Centrale: Les souvenirs de la musique congolaise - Du groupe vocal « les Anges » à « l'orchestre ballet les Anges » (2)

Suite à sa brillante prestation lors de la célébration de la fête de l'enfant organisée par la présidence de la République au Palais du peuple, le 25 décembre 1965, à Brazzaville, le groupe les Anges fut le seul qui domina l'échiquier musical congolais au regard de son palmarès élogieux et de la durée de sa survie sur la scène.

Galvanisés par leur brillante prestation, les frères Kimbolo (Gérard et Clotaire), Benjamin Toungamani et Pierre Sengolt (anciens sociétaires du groupe vocal les Pattes tendres et embryon du groupe vocal les Anges), sous la férule de Joseph Toungamani alias Josys (éminente personnalité du Mouvement national des pionniers, artiste musicien, auteur compositeur de renom et éditeur de la revue « Nzembo ya bana mboka » qui fut un recueil des oeuvres emblématiques produites par les orchestres de l'époque), créèrent le groupe vocal les Anges dont le siège tenant lieu des répétitions fut situé au Commissariat national des pionniers (actuel site du Parlement).

Evoluant sous la tutelle de l'Union de la jeunesse socialiste congolaise, les Anges furent invités à agrémenter toutes les manifestations culturelles organisées par elle et le ministère de la Culture et des Arts, au Centre culturel français, au Cfrad. Le groupe se produisit de nombreuses fois à l'étranger, notamment aux journées culturelles des deuxièmes Jeux africains de Lagos, au Nigeria, en janvier 1973, et au dixième Festival mondial de la jeunesse et des étudiants à Berlin, en République démocratique de l'Allemagne, en juillet de la même année.

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Au plan artistique, le groupe excella dans un style qui se situe entre la tradition et la modernité mais surtout entre la musique lyrique ponctuée par la danse, à travers des chansons engagées dites révolutionnaires et éducatives résumant la vie courante. Nanti d'une certaine expérience, il se définit au fil du temps sous le vocable « Orchestre ballet les Anges » (nouvelle dénomination du groupe) suite à l'introduction des instruments modernes tels que la guitare basse, l'orgue, les instruments à vent (saxophone, trombone, trempette), accordéon, batterie acoustique. Les titres « Africa games », « Mirdrougba », « Moniokoli », « L'école agréable » (chanson qui fut le bestseller de l'orchestre) et autres en sont une illustration parfaite, un genre de musique qui fut apprécié par des mélomanes et qui permit à l'orchestre de remporter de nombreux prix et de participer à plusieurs manifestations à travers le monde.

C'est grâce au savoir-faire et à l'homogénéité de ses membres que l'Orchestre ballet les Anges a pu se maintenir pendant plusieurs décennies dans le gotha musical congolais. Hormis les frères Kimbolo, les artistes Casimir Zao, Pie Aubin Mabika, Casimir Matouridi, Théophile Moubena, Serge Malonga, Christian Mahoukou, Jean Claude Miabongui, Joseph Ndala, Didier Mbemba, les chanteuses Jeannette Loussembo, Alphonsine Banzouzi et Giselle Lobale prirent une part active à son épanouissement . A suivre...

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