L'assemblée plénière de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) va se réunir aujourd'hui. Après avoir donné le go de la convocation de l'électorat pour la Députation Nationale depuis le 26 juin dernier, le temps est arrivé de faire les points et de passer au peigne-fin quelques dossiers hautement importants qui se retrouvent sur leur table. Sûrement, les 15 membres que compose la plénière vont évoquer les retombées de différentes rencontres avec l'opposition congolaise, quand bien même l'Autorité morale du FCC, Joseph Kabila, n'a pas voulu répondre favorablement à l'invitation de Kadima.
En effet, après la convocation du corps électoral, Denis Kadima avait tenté de convaincre l'opposition d'adhérer au processus électoral. L'opposition exige notamment, de procéder à l'audit externe du fichier électoral par un cabinet réputé et indépendant en considérant que l'actuel fichier a été confectionné de façon opaque. Les deux parties, d'un côté, la Ceni et, de l'autre, l'opposition avaient convenu de se retrouver dans les tout prochains jours, en attendant l'avis de la plénière.
La réponse ne saurait surprendre. C'est donc aujourd'hui que la plénière va examiner et, éventuellement, livrer sa position. Certainement, il faudra s'attendre à un refus catégorique de cette assemblée plénière. Et c'est le bras de fer qui se poursuivra entre cette institution d'appui à la démocratie et l'opposition dont une frange va boycotter de toute évidence, ce processus électoral.
Pour la CENI, malgré tout ce qui se dit sur le fichier électoral, il est fiable et n'est nullement corrompu. Présent au forum des parties prenantes au processus électoral, Denis Kadima a confirmé la tenue des élections dans le délai constitutionnel : «Le 20 décembre 2023, nous aurons des élections dans ce pays. Je n'ai rien contre des prophètes qui disent le contraire. Même avec des moyens plus limités, nous continuerons à faire ce que nous devons faire...
Mes frères et sœurs des partis politiques, soyez prêts, nous n'allons pas reculer, c'est pour le bien de notre pays», dit-il. Après la décision finale de la plénière sur les desideratas de l'Opposition, chacun tirera ses propres conclusions. Dans l'entretemps, depuis l'ouverture des BRTC, aucun parti politique n'a pu déposer un dossier. Ça ne s'annonce pas bien.