Le président de la CENI, Denis Kadima a rassuré, jeudi 6 juillet, sur la tenue des élections générales dans le délai constitutionnel.
C'était en marge du Forum des parties prenantes au processus électoral tenu à Kinshasa.
A cette occasion, Il les a invités à déposer leurs listes de candidature dans le délai impartie car aucune prolongation ne sera accordée.
Des partis de l'opposition émettent encore des doutes à la suite des comportements « antidémocratiques » du pouvoir en place et la mauvaise gestion du contentieux électoral.
Si la plupart des préoccupations soulevées par la classe politique pour des élections justes ont été rencontrées par le président de la CENI Denis Kadima, la question du contentieux électoral demeure pendante.
Certains acteurs politiques dénoncent qu'en 2018, la Cour constitutionnelle avait déclaré élu des personnes qui ne figuraient même pas sur la liste de la CENI au détriment de vrais élus.
Pour éviter des contentieux kilométriques, Dieudonné Bolengetenge du parti Ensemble pour la République plaide pour la décrispation du climat politique :
« Il y a des gens qui sont dans des prisons, qui n'ont pas leur place là-bas. On doit envoyer des signaux forts. S'il y a un groupe qui veut imposer ses règles, il y aura des contestations, il y aura contentieux ».
Les préalables pour un contentieux électoral juste tournent autour de quatre principes, a expliqué le professeur Jean-Louis Esambo, ancien juge à la Cour Constitutionnelle et spécialiste de droit électoral :
« Le premier préalable c'est la connaissance des règles de jeux. Si la loi électorale et toutes les autres qui accompagnent le processus électoral sont bien maitrisées, le contentieux va être moins compliqué ».
Jean Louis Esambo invite en outre la CENI, la société Civile et les médias à multiplier la sensibilisation sur les règles des jeux établies pour les prochaines élections.