En Somalie, les attaques des shebabs se multiplient depuis quelques semaines, y compris sur le territoire voisin du Kenya. En raison de ce regain de violences, les autorités kényanes ont d'ailleurs repoussé l'ouverture annoncée de leur frontière commune, notamment après le début du retrait de la force internationale Atmis de l'Union africaine, samedi dernier 1er juillet.
Il n'a fallu que trois jours aux shebabs pour s'en prendre à l'une des bases avancées transférées par la Mission de transition de l'Union africaine en Somalie (Atmis) aux forces armées somaliennes. Dans la nuit de lundi à mardi, un commando jihadiste a attaqué le poste de Gherille, dans le Jubaland. Ce dernier avait été évacué samedi par les soldats kenyans, selon le ministre de la Sécurité de l'État cité par Radio Shabelle.
Le groupe jihadiste a également continué ses opérations en territoire kenyan. Selon des sources sécuritaires, un porteur de ceinture explosive a été tué jeudi, dans le comté de Lamu. Un drone utilisé par les shebabs pour reconnaître la zone aurait également été abattu, alors qu'un convoi de forces spéciales somaliennes et américaines a été ciblé côté somalien, près de Kismayo, d'après le commandement américain en Afrique.
Mercredi, une attaque a été déjouée dans le comté de Mandera, faisant 20 morts dans les rangs des Shebabs et 8 blessés dans ceux de la police, selon cette dernière.
Face à cette recrudescence des attaques, le Kenya a réagi. La réouverture complète de sa frontière avec la Somalie a été reportée, afin de « faciliter un traitement complet et concluant » de la récente vague d'attaques transfrontalières, selon le Secrétaire à l'Intérieur Kithure Kindiki, en visite dans la région.
Un avion kényan a également frappé jeudi 6 juillet la localité d'El-Adde, au nord-ouest de la Somalie, occupée par les shebabs, tuant deux personnes, d'après des médias locaux.