Sénégal: Un nouveau navire de la marine nationale contre « les attaques aériennes »

Dakar — Le Sénégal a réceptionné ce vendredi son premier navire de guerre lance-missiles dont la particularité est de pouvoir opérer en profondeur, mais aussi de « traiter les attaques aériennes ».

« L'innovation, c'est que les armes et le matériel mis à notre disposition permettent de traiter les cibles aériennes. Nous avons acquis des matériaux tels que les canaux qui nous permettent d'opérer plus dans la profondeur, de tirer avec une portée beaucoup plus longue », a expliqué Youssou Ly, capitaine de frégate de la marine nationale.

Il procédait à la livraison de ce bateau-patrouilleur de haute mer baptisé OPV Walo aux autorités de la marine nationale.

"Nous avons des missiles qui nous permettent de traiter des menaces surfaces et des menaces aériennes. En termes de possibilités antiémétiques, nous avons des canaux de petit calibre qui nous permettent de protéger le bateau surtout dans sa proximité la plus proche", a renseigné le capitaine Ly, commandant du navire.

Pour ce qui est des autres matériaux, le nouveau navire a des capacités lui permettant "de pouvoir avoir carrément le contrôle d'une zone. Il s'agit de connaitre exactement ce qui y rentre, ce qu'on y fait, écouter les gens, savoir ce qu'ils font et ce qu'ils ne font pas, les observer, avoir des renseignements afin de pouvoir agir au cas échéant", a-t-il expliqué.

Sur les caractéristiques du bateau, il ajoute qu'il a été mis en mer en 2021 et mis en service lors du transfert de pavillon le 2 juin. "C'est un bateau long de 63 mètres et large de 9,50 mètres. Nous avons un tirant d'eau dont la partie émergée est aux alentours de 3,2 mètres et un tirant d'air de 22 mètres".

"Nous avons un déplacement d'environ de 680 tonnes. Pour ce qui est des capacités d'import de gaz oil, on est monté jusqu'à 103 000 litres de gaz oil", a poursuivi le commandant du nouveau navire.

"On peut avoir une autonomie d'eau assez suffisante pour pouvoir tenir 21 jours d'opération sans interruption, ainsi que des vivres pour la même période. Cela, afin de pouvoir assurer des opérations longues", a expliqué le capitaine de frégate Ly.

Selon lui, ce nouveau navire est un bateau "précurseur" en termes de lutte contre le changement climatique. "On peut dire qu'il s'agit d'un bâtiment écologique. Nous avons une proposition qui est hybride. Nous pouvons rouler à la fois en électrique comme en diesel", a relevé le commandant du bateau.

Il précise que le mode électrique "permet d'aller à des vitesses lentes et de ne pas polluer la planète", le diesel étant utilisé pour aller "plus longtemps avec des vitesses de 21 km par heure".

Pour ce qui est de l'équipage, il est composé de 37 personnes dont 24 sous-officiers mariniers et 8 hommes d'équipage avec 5 officiers, parmi lesquels 3 personnels féminins à bord.

Il assure que les mêmes missions classiques vont être assurées par le bateau avec des capacités beaucoup plus "décuplées" en comparaison des autres navires de guerre.

"Nous allons effectuer des missions de défense de l'intégrité du territoire, cela à partir de la mer", mais aussi les missions de l'Etat "en mer : le service public, assurer le sauvetage en mer, assurer les contrôles de données ainsi de suite. Et les missions de surveillance", a dit Youssou Ly.

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.