Absent du pays pour des raisons médicales sur demande de son médecin traitant en Afrique du Sud, le président de l'Assemblée provinciale de Kinshasa (APK), Gode Mpoyi, a pu assister impuissant à la déchéance de cet organe délibérant.

Les choses sont allées très vite le 7 juillet, lorsque les élus provinciaux ont pris la décision d'inscrire la motion de défiance contre Gode Mpoyi dans l'ordre du jour d'une session extraordinaire convoquée pour les besoins de la cause. Avant d'en arriver là, la plénière a pris acte de l'absence du président Gode Mpoyi en établissant un procès-verbal de carence en vue de permettre la poursuite des travaux, considérant que les droits de la défense ont été respectés.

Au cours de cette plénière conduite par le vice-président de l'APK, Francis Tshibalabala, la motion contre Gode Mpoyi a été passée au vote. Il en découle que sur les quarante et un députés provinciaux ayant voté, trente-quatre se sont prononcés pour sa déchéance, les six autres élus s'étant abstenus. Les initiateurs de la motion, dont Désiré Mbonzi wa Mbonzi, reprochent à Godé Mpoyi l'atteinte à l'honneur des députés provinciaux, l'abus du pouvoir dans l'exercice de ses fonctions et la diffamation. Pour une certaine opinion, sa déchéance serait téléguidée par le chef de l'exécutif urbain, Gentiny Ngobila, qui aurait agi par l'entremise d'un député du Mouvement de libération du Congo.

Notons que la dernière tentative de réconciliation entre les deux partenaires n'a hélas pas abouti. Ce qui fait dire à certains que le désormais ex-président de l'APK aurait été éjecté de son fauteuil pour sa franchise dans la dénonciation des méfaits de gestion au niveau de l'exécutif provincial de Kinshasa.