Brazzaville vit au rythme et son du Festival « Tokomi », qui signifie « Nous sommes arrivés ». Un Festival qui lie danse, chants, ateliers et conférences. Il réunit, depuis trois jours, dans la capitale congolaise, les artistes venus du Congo, du Cameroun, de la France et des États-Unis. Son principal initiateur souhaite mettre en place une école de danse dans le pays.
Dans la fraîcheur de la saison sèche, le public qui a pris d'assaut le hall de l'Institut français du Congo (IFC) forme un demi-cercle.
Il est tenu en haleine par une dizaine de jeunes filles et garçons, tee-shirts collés au corps, qui livrent un beau spectacle de chorégraphie acrobatique.
Ces jeunes ont bénéficié pendant quelques jours de l'encadrement de David Llari, chorégraphe venu de la France.
« Il y a des spectacles sur des plateaux, mais aussi dans les halls et dans des espaces qui ne sont pas dédiés à cela. Avec ce festival, on va partout. Hier, nous étions au marché Bourreau (au sud de la ville, ndlr) et les gens étaient totalement surpris, étonnés de voir ce type de performance. On est heureux d'être là », a-t-il fait remarquer
Evaudie Mbo, 23 ans, a assisté au spectacle. « Dans la totalité, c'est comme s'ils [les chorégraphes] étaient en train de parler de l'art. On peut mettre nos traditions et nos coutumes en valeur, à travers la danse. C'est une façon de s'exprimer », a-t-elle constaté
Le chorégraphe congolais Gervais Tomadiatunga, initiateur du Festival Tokomi a profité de cette deuxième édition pour annoncer son projet de création d'une école de danse à Brazzaville.
« J'ai envie qu'on forme nos jeunes comme on forme les jeunes en Europe. Dans cette école, les jeunes vont suivre des formations comme on suit des formations sur des cycles de danse en Europe », a-t-il indiqué.
Le Festival Tokomi va baisser ses rideaux le 12 juillet prochain.