Il y a moins de trois décennies, Diarra Djibril Franck allias Ddf, un jeune rappeur ivoirien prenait le rap à contrepied en interprétant « La devise », son premier album.
Ce disque arrangé par Stéphane N'Da au studio "Séquence" a fait un tabac. Si bien que le chanteur était consacré meilleur rappeur ivoirien par l'Acefa (Association culturelle des écoles francophones d'Afrique).
En 1999, il remet le couvert avec « Lent et sûr » et en 2007, Ddf sortira « Enfin ». Depuis, celui qui avait lancé un rap d'un nouveau genre, mélodieux, nonchalant, décontracté avec des pensées profondes, des chansons empreintes de la société et de l'air du temps des années 1990, avait disparu de la scène musicale.
Depuis les États-Unis d'Amérique, terre natale du rap où il s'est établi depuis de longues années, Ddf signe son retour sur scène avec "Ascension".
Un album dans lequel, on retrouve sa prose poétique, son débit lent mais percutant, ses rimes affûtées. En mêlant dans le même moule le français et l'anglais.
Au moment où le rap ivoirien est sur une trajectoire ascendante avec des jeunes loups aux dents longues, Ddf semble dire qu'il a sa place, toute sa place sur la scène avec ce couplet "Tu ne peux pas résister, Ddf est dans la cité. Et je ne fais que monter".