Retour de la série populaire Bienvenue à Kikidéni pour une nouvelle saison pour un troisième volet d'un triptyque démarré en 2005. La première saison s'intitulait Trois hommes un village, puis en 2010, il y a eu Trois femmes un village. Une satire des rapports sociaux au sein du petit village de Kikidéni et pour cette dernière saison, le thème de l'insécurité s'est invité.
Depuis 2005, la réalisatrice Aminata Diallo Glez chronique la société burkinabè à travers trois personnages, piliers du village de Kikidéni. « Le chef du village, qui est très traditionnel, à cheval sur les coutumes. Le musulman qui est polygame, dont une des épouses est catholique, donc il fréquente forcément l'Église. Et le curé, qui n'a pas de femme, mais qui se retrouve toujours au milieu des conflits conjugaux, donc ce sont toujours des petites querelles. En tout cas, il y a beaucoup d'humour à l'intérieur. On parle de la cohabitation des communautés, du fondamentalisme des religions. Et même que pour cette nouvelle saison, on traite des questions sécuritaires, parce que ça nous concerne. »
« Ça peut toujours contribuer au vivre ensemble »
La série choisit donc l'humour pour évoquer des sujets fondamentaux, tels que le féminisme, la tolérance ou l'insécurité. « Le comique des mots, les jeux de mots, les punchlines, le comique de situation... Beaucoup de procédés font passer la pilule, nous explique le comédien Ildevert Meda, interprète le curé de Kikidéni, au micro de Gaëlle Laleix de la rédaction Afrique. Intelligemment mené comme c'est le cas, de mon point de vue, ça peut toujours contribuer au vivre ensemble, à la cohésion sociale, au calme. Du calme, tranquille, pas de représailles. »
L'insécurité a néanmoins poussé la production à délocaliser le tournage. Pour les deux premières saisons, il avait eu lieu vers Ziniaré, à 35 km environ de Ouagadougou. C'est à Loumbila, plus proche de la capitale, que le village de Kikidéni est désormais reconstitué.