Clarifiés. Les arcanes de la gouvernance des ressources naturelles sont maintenant un peu plus connus par les parties prenantes pour le développement dans la région Atsimo-Andrefana.

Et ce, grâce à l'initiative du projet Taratra qui intervient depuis cette année 2023 dans les 7 communes de la région Atsimo-Andrefana et qui a organisé une conférence-débat sur les ressources naturelles vendredi dernier.

Profit

Initié par la Conférence des Évêques, depuis 2009, le projet Taratra a, entre autres objectifs d'oeuvrer afin que les populations puissent réellement tirer profit de l'exploitation des ressources naturelles. Dans le domaine minier, par exemple, le projet Taratra vise notamment à ce que les investissements réalisés dans l'industrie extractive puissent effectivement contribuer au développement socio-économique des localités concernées par les zones d'exploitation.

Depuis cette année le projet s'est concentré dans la région Atsimo-Andrefana pour des actions d'information et de sensibilisation des organismes, communautés et citoyens impliqués dans l'exploitation des ressources naturelles . Et c'est justement dans ce contexte que Taratra a organisé vendredi dernier, une conférence-débat sur la conférence des ressources naturelles.

Échanges

La réunion qui s'est tenue à la Chambre de Commerce de Toliara, a rassemblé les forces vives locales qui ont eu l'opportunité d'en savoir plus sur les textes législatifs et réglementaires relatifs aux ressources naturelles. Par ailleurs, les échanges entre les représentants de l'administration, des communautés locales, et des organisations de la société civile ont permis aux participants d'entrer plus en détail dans les cadres propices à la bonne gestion des ressources naturelles, plus particulièrement, des richesses minières dont regorge la région Atsimo-Andrefana. La conférence a ainsi pu combler les carences en la matière.

« La méconnaissance des textes réglementaires ne permet pas à la population locale de réaliser les enjeux réels de ces exploitation », a expliqué Emmanuel Ralahy, le coordonateur du projet Taratra. Et c'est justement la raison de la présence des panélistes issus des départements ministériels chargés des richesses minières et forestières, qui sont intervenus pour les expliquer.

Compatibilité environnementale

Placée sous le thème de la contribution de l'exploitation des ressources au développement régional, la conférence-débat a, par exemple, permis de conclure que l'exploitation des ressources naturelles ne se limite pas à la question des profits et des bénéfices qu'en peuvent tirer les promoteurs et les investisseurs. « Les collectivités territoriales décentralisées, l'Etat central et surtout les communautés de base touchées par les projets ont aussi leur part », ont reconnu les intervenants.

Par ailleurs, au-delà des avantages économiques de l'exploitation des ressources naturelles, les projets doivent avant tout veiller à la compatibilité environnementale afin de parvenir à un développement durable. C'est justement la raison d'être des obligations légales contenues dans les cahiers de charges destinés à atténuer, voire à éliminer les risques environnementaux mais aussi à restaurer l'environnement touché par les exploitations des ressources minières par exemple.

Grand pas

Les échanges ont aussi permis aux parties prenantes de reconnaître que l'exploitation des ressources naturelles contribue effectivement au développement aussi bien régional que national. Ils ont également conclu qu'il est possible de mettre les projets en compatibilité avec la protection de l'environnement, mais aussi avec d'autres paramètres comme le droit foncier. Bref, cette conférence-débat a été un grand pas dans la contribution vers une meilleure gouvernance des ressources naturelles.

Les idées et propositions issues de la rencontre seront transmises aux responsables étatiques concernés et au réseau du projet Taratra dans les communes où il opère. Dans l'Atsimo-Andrefana, Taratra intervient notamment dans les communes d'Ankilimalinike, de Tsianisiha, de Maromiandra et de Belalanda qui sont des zones concernées par l'exploitation d'ilménite de Base Toliara à Ranobe