Ce vendredi 7juillet c'est la journée mondiale du chocolat. La RDC est un pays producteur du cacao, principale matière première dans la fabrication du chocolat. En 2022, le pays a exporté 32 505 tonnes de cacao, d'après la Banque centrale du Congo. Ces chiffres sont encore bas au regard du potentiel agricole de la RDC, estiment les experts. Le cacao est très prisé à l'international et suscite beaucoup de convoitises sur les marchés boursiers du monde.
D'après la Banque africaine de développement(BAD), l'Afrique produit 73 % du cacao mondial. La Côte d'Ivoire, le Ghana, le Cameroun et le Nigeria représentent à eux seuls plus de 70 % de cette production.
Avec une moyenne d'exportation de 30.000 tonnes par an, la RDC ne figure pas dans le top du classement au niveau club des producteurs de cacao.
Mais pour Francois Nzanzu, directeur provincial de l'Office national des produits agricoles du Congo(ONAPAC) au Sud-Kivu, le pays pourrait exporter jusqu'à 100.000 tonnes par an. A titre illustratif, à l'époque coloniale, le chocolatier belge Côtes d'or s'approvisionnait en cacao cultivé dans le grand Bandundu et dans l'Ituri. La production s'est estompée avec le départ des colons après l'indépendance.
Beaucoup d'opérateurs dans la filière échappent encore au contrôle de l'Etat et nécessité de renforcer l'ONAPAC
Pour le moment, le boom de production se concentre dans la région de Beni (Nord-kivu) et dans l'ancienne province orientale. Les milieux écologiques de ces régions sont propices à cette culture. Aussi, la population locale, surtout à Beni, maîtrise les techniques culturales du cacao, renseigne Francois Nzanzu.
C'est l'une des raisons pour lesquelles plusieurs acheteurs et exportateurs du cacao sont installés à Beni. Toutefois, la production demeure encore faible, résultat d'une multitude de difficultés liées à l'insécurité mais aussi la fraude dans le secteur.
Beaucoup d'opérateurs dans la filière échappent encore au contrôle de l'Etat. Les autorités pensent à renforcer financièrement l'ONAPAC pour que cet établissement public soit en mesure d'encadrer des producteurs locaux mais surtout de réguler la filière pour savoir qui produit, qui achète, qui exporte, sans oublier la nécessité de développer la chaîne de valeur localement.