La Commission électorale nationale indépendante (CENI) va, dans moins d'une semaine, tirer les rideaux sur le processus de réception et de traitement de candidatures en prévision de prochaines joutes électorales, prévues en décembre prochain selon les délais officiellement fixés par la Constitution du pays. L'opération va effectivement se clôturer alors que le flou et, même, les inquiétudes persistent encore. Les parties prenantes au processus continuent de bouder le Bureau de la Centrale électorale. En témoigne la timidité constatée depuis l'ouverture officielle, le 25 juin 2023, des Bureaux de traitement et de réception des candidatures sur l'ensemble de trois aires opérationnelles de la CENI.
Ni le Front commun pour le Congo (FCC), ni l'Opposition du bloc de Lubumbashi avec Martin Fayulu, Delly Sesanga, Moïse Katumbi et Matata Ponyo, n'a répondu au rendez-vous jusque-là. Même constat du côté de l'Union sacrée de la Nation qui, en dépit de ses nombreux regroupements et plateformes politiques d'ores et déjà rangées derrière Félix Tshisekedi, Président de la République et candidat à sa propre succession à la prochaine présidentielle, n'a pas , jusque-là, réussi une mobilisation totale. Et, pourtant, le dernier virage se profile déjà. A quoi aurait servi, finalement, la rencontre entre Denis Kadima et les leaders de l'Opposition, tout récemment, au Fleuve Congo Hôtel ?
L'absence d'un consensus ne bloque-t-elle pas déjà là la machine à quelque cinq mois du grand rendez-vous ? Les parties prenantes vont-il faire volte-face à la dernière minute ? Les observateurs avertis ne cessent de soulever des inquiétudes. Car, le décor planté constitue visiblement, une menace sur le respect des délais constitutionnels. Entre-temps, le gouvernement de la république accuse un retard dans le décaissement des fonds nécessaires pour permettre à la Centrale électorale de gagner son pari. D'après des sources, la CENI attend encore une importante somme du côté de l'exécutif central en dépit des efforts techniques accomplis. Glissement ou élections ? C'est le moment de tirer au clair les choses. Le respect des délais rime avec des moyens financiers. Pour ne pas évoquer encore le consensus.