Les Avocats de la partie civile de la République ont demandé à la Haute Cour militaire de commettre d'office d'autres Avocats si le prévenu Mwangachuchu n'est pas assisté par les siens à la prochaine audience.
Selon Trésor Tendake, Avocat de la République, la Haute Cour militaire a bien fait de renvoyer l'audience du vendredi 7 juillet à mardi prochain afin de respecter le droit de la défense.
Toutefois, si les Avocats du prévenu Mwangachuchu et son co-prévenu maintiennent leur décision de ne pas se présenter à la barre pour défendre leurs clients, la Cour leur commettra des Avocats d'office.
En effet, lors de l'audience du vendredi 7 juillet, les Avocats de la défense ont dénoncé un traitement « inhumain » envers le prévenu Mwangachuchu dont l'état physique ne cesse de se dégrader en prison, brandissant ainsi le droit à la santé garanti par la constitution.
Ils ont rappelé, en outre, que le prévenu Mwangachuchu a déjà piqué une crise de tension à deux reprises. Ce qui ne lui a pas permis de se présenter à l'audience.
Pour eux, la Haute Cour militaire devait accorder deux semaines pour permettre de suivre la procédure au niveau de l'administration pénitentiaire afin que leur client reçoive des soins appropriés. Car, ayant subi une lourde opération cardiaque.
Au cours de cette audience reportée, il était également question d'examiner les codes QR et ID repris dans deux documents de test Covid que le prévenu avait passé lors de son séjour à Kigali.
Pour les Avocats de la République, le retrait des Avocats de deux prévenus n'est qu'une tentative de bloquer la procédure. Car, ils ne savent pas assurer leur défense.
Il sied de rappeler, enfin, que les deux prévenus sont soupçonnés d'entretenir des liens avec les rebelles du M23 et ont, comme chefs d'accusation, la haute trahison, la participation à un mouvement insurrectionnel, l'espionnage et la détention illégale d'armes de guerre.