Alors que le peuple congolais s'impatiente à attendre l'adresse de Joseph Kabila après ses consultations avec les élus qui lui sont restés fidèles, c'est Denis Kadima qui le remet au-devant de la scène politique. Le PPRD est dans tous ses états après l'invitation lancée par Dénis Kadima, en qualité de leader dudit parti. Cette initiative du président de la centrale électorale s'inscrit dans le cadre de la poursuite des concertations avec les parties politiques de l'opposition en vue d'échanger sur le processus électoral en cours. Le président de la CENI poursuit ses efforts pour faciliter le dialogue entre toutes les parties prenantes et maintenir la crédibilité de cet organisme électoral.
Le secrétaire permanent adjoint du PPRD, Ferdinand Kambere, est monté sur ses quatre chevaux pour affirmer que cette invitation est une distraction, un vice de procédure avant d'ajouter que la CENI devrait s'adresser à Raymond Tshibanda, actuel coordonnateur du FCC.
"C'est une distraction parce que nous avons dit que Denis Kadima n'a pas qualité d'inviter le FCC. Soyons sérieux. L'opposition est organisée et le FCC en fait partie. Je dis à sa place, Joseph Kabila, ne va pas répondre à l'invitation", dit-il. Et de s'interroger : "A-t-il vraiment donné l'adresse où il a déposé une lettre à Kabila?"
Dans la correspondance adressée à Joseph Kabila, Denis Kadima Kazadi a écrit : "Je viens par la présente solliciter une rencontre avec vous. En cas d'accord de votre part, le lieu et la date peuvent être convenus ultérieurement".
L'invitation de Kadima Kazadi à Joseph Kabila est la preuve de l'engagement de la CENI à promouvoir la transparence et l'équité dans le processus électoral. Ces réunions constitueraient une étape cruciale vers la réalisation d'élections libres, justes et pacifiques.
Des contacts
Pour rappel, Denis Kadima Kazadi a eu à tenir des réunions avec d'autres leaders d'opposition en l'occurrence : Augustin Matata Ponyo, Martin Fayulu, Steve Mbikayi, Moïse Katumbi et Adolphe Muzito. A l'approche des élections législatives nationales prévues pour le 20 décembre 2023, le président de la CENI a exprimé son intention d'organiser des rencontres avec des leaders politiques, en particulier ceux de l'opposition dans le but de garantir un processus électoral transparent et équitable.
Entretemps, l'opposition, même au niveau du quatuor, peine à se mettre d'accord sur les conditions de sa participation à ce processus électoral. Martin Fayulu de l'EciDé souffle le chaud et le froid. Les membres du bloc de Lubumbashi ont préféré se démarquer du « président élu ». Même au sein de son propre parti, ses poulains ne cachent plus leur mécontentement.
En effet après cinq ans de passage à vide dans l'opposition, beaucoup de partis ont suivi Fayulu dans l'intention de bénéficier de son aura pour se faire élire. Les ressources tant financières qu'humaines ont été mobilisées pour le pari de 2023. Au Finish, leur demander de boycotter ledit processus, il s'agit ni plus, ni moins d'un suicide collectif.
Ados Ndombasi quitte Martin Fayulu
Le député national Ados Ndombasi a annoncé officiellement son départ du parti politique ECIDé de Martin Fayulu en justifiant que « la politique de la chaise vide n'a jamais servi qui que ce soit... ». Et d'ajouter qu'il vise dans sa démarche de poursuivre son combat politique qu'il dit mener pour l'intérêt général du peuple congolais en précisant : « Soyez rassurés que ma vision de défendre les intérêts de mes compatriotes quoi qu'il en coûte, reste intacte, elle demeure universelle et intemporelle », a-t-il dit.
En attendant, Moïse Katumbi de l'Ensemble pour la République, Matata Ponyo de LGB et Delly Sesanga Hipungu de l'Envol tiennent à une sorte de dialogue entre les parties prenantes au processus électoral.