L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a signé, le week-end dernier, un partenariat avec le ministère de l'Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, sur la définition nationale des tourbières et la sensibilisation environnementale dans le pays.
Le document a été signé entre la ministre de tutelle, Arlette Soudan-Nonault, et la représentante de la FAO au Congo, Yannick Ariane Rasoarimanana. Il officialise la mise en œuvre du projet sur la définition nationale des tourbières et la sensibilisation environnementale au Congo, financé à hauteur de 304 000 dollars.
Le partenariat a pour objectif de garantir l'atténuation et l'adaptation au changement climatique amélioré, grâce à une meilleure utilisation des tourbières au Congo. Il contribuera au développement des stratégies atténuantes et d'adaptation aux changements climatiques et de gestion durable de la biodiversité.
A terme, le projet permettra, entre autres, de doter le Congo d'une définition nationale des tourbières, d'améliorer les connaissances des parties prenantes sur l'importance de celles-ci dans la lutte contre les changements climatiques. Il vient en complémentarité des premières initiatives sur la gestion et la protection des tourbières mises en place dans le cadre de l'initiative mondiale sur les tourbières. Pour la ministre de tutelle, la mise en œuvre de ce projet est un motif de satisfaction car son exécution va changer la donne dans la gestion des écosystèmes.
« ...Cette troisième initiative mondiale a permis de mettre en lumière une découverte effectuée après plus de dix ans de recherche de ces tourbières, qui s'étalent entre les deux Congo sur une superficie de 1665 500 km2. Celles-ci stockent pas moins de 30 à 31 milliards de tonnes de CO2, équivaut à près de trois à quatre années des émissions de gaz à effet de serre de la planète », a indiqué Arlette soudan-Nonault.
De son côté, la représentante de la FAO a salué les efforts fournis par le Congo dans la gestion de la biodiversité, une démarche qui épouse les objectifs. Elle a affirmé que « depuis quelques années, les tourbières du bassin du fleuve du Congo font l'objet d'une attention particulière de la communauté internationale grâce au rôle qu'elles jouent dans le maintien de l'équilibre climatique aux niveaux local et mondial ».
