Les rescapés des éboulements du territoire de Kalehe (Sud-Kivu) souhaitent être relocalisés près de leurs champs.
Ils l'ont exprimé, samedi 8 juillet, lors de la visite du coordonnateur humanitaire en RDC, Bruno Lemarquis, à Bushushu.
Selon eux, les autorités doivent prendre en compte le fait qu'ils sont obligés de continuer à travailler leurs champs pour assurer leur survie.
Léon Bahati Karubamba, l'un des rescapés de la catastrophe à Bushushu estime que partir, c'est bien, mais il faut arriver à se prendre en charge.
« Nous sommes une population qui vit de l'agriculture. Si on nous amenait loin de nos champs, nous rencontrerions des difficultés de vivre parce que, là où on a proposé à Lwako, c'est à 25 kilomètres d'ici. Il n'y a pas moyen de faire 50 KM par jour et travailler dans les champs pour vivre » a-t-il indiqué.
Ce rescapé a exprimé son inquiétude du fait que l'aide humanitaire sera bientôt coupée.
« Nous savons que les urgences vont bientôt s'achever. Comment est-ce qu'on va vivre quand on nous amène là-bas ? est-ce que les ONG continueront à nous appuyer jusqu'à X temps ? » s'est-il interrogé.
Pour cette relocalisation proposée par certaines autorités, ces habitants citent même certaines vastes plantations dans la zone.
Les autorités devraient également capitaliser cette période de la saison sèche pour régler cette question, avant le retour des pluies en septembre, préviennent ces habitants.