Madagascar: SNFAR - Priorisation à l'insertion professionnelle des jeunes formés

La Stratégie Nationale de Formation Agricole et Rurale (SNFAR), pour la période 2023-2035, a été présentée hier à toutes les parties prenantes à l'hôtel Carlton.

Cette présentation s'est tenue dans le cadre d'un atelier organisé conjointement par le ministère de l'Agriculture et de l'Elevage et le programme RINDRA, mis en oeuvre sur financement du 11e FED de l'Union Européenne. À cette occasion, le ministre de tutelle, Harifidy Ramilison a évoqué que cette nouvelle SNFAR consolide les acquis dans le cadre des actions de rénovation de la Formation Agricole et Rurale depuis plus de 10 ans.

« Elle a ainsi comme vision d'obtenir à l'horizon de 2035, un dispositif de formation agricole et rurale performant et adapté aux défis actuels et futurs de la modernisation du secteur agricole, dans une approche de développement durable », a-t-il ajouté. Et lui de préciser que les objectifs consistent à renforcer les capacités des acteurs oeuvrant dans le secteur agricole afin de développer les chaînes de valeur prioritaires, à promouvoir des innovations et à assurer une formation de qualité pour les formateurs et les agriculteurs.

Approche inclusive

En outre, l'élaboration de cette SNFAR est le fruit de la collaboration entre les différents ministériels sectoriels tels que le ministère de l'Agriculture et de l'Elevage, le ministère de l'Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle, le ministère de l'Environnement et du Développement Durable, le ministère de l'Economie et des Finances, le ministère de l'Artisanat et des Métiers et le ministère de la Pêche et de l'Économie Bleue, et ce, avec l'appui du programme RINDRA financé par l'Union Européenne.

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Des organisations paysannes, au sein du Tranoben'ny Tantsaha, des membres du secteur privé oeuvrant dans le secteur de l'agriculture, de l'élevage et de la pêche, des centres de formations agricoles et rurales, publics et privés, au sein du réseau FARMADA ainsi que divers projets et agences de coopération internationale, y ont également participé activement. « D'aucuns reconnaissent ainsi que cette SNFAR a été conçue dans le cadre d'une approche inclusive tout en concrétisant une décentralisation effective étant donné que des stratégies au niveau régional et des districts permettant d'identifier les besoins des agriculteurs ont été élaborées par les parties prenantes locales », tient à préciser le ministre en charge de l'Agriculture et de l'Elevage.

Vulgarisation agricole relancée

En revanche, « la priorisation à l'insertion professionnelle des jeunes formés par les différents centres de formation agricole et rurale, constitue une des particularités de la mise en oeuvre de cette nouvelle stratégie nationale de formation agricole et rurale, sur une période de 12 ans. Des mesures d'accompagnement de ces jeunes ruraux, bénéficiant des formations de qualité pour un renforcement en capital humain, seront ainsi prises. C'est un gage de développement agricole durable. En outre, on préconise une approche multi-acteurs, toujours dans la mise en oeuvre de cette SNFAR, en la traduisant en langue maternelle pour pouvoir atteindre un maximum de producteurs au niveau de toutes les régions de l'île. Mais cela nécessite un financement pérenne et durable pour garantir sa viabilité », d'après toujours ses explications.

Lors de cet atelier de présentation de la SNFAR, une quarantaine de cadres au sein du ministère de l'Agriculture et de l'Elevage ont reçu leurs diplômes de Techniciens Supérieurs Agricoles après avoir suivi une formation de deux ans. Une vingtaine de producteurs, formés via le programme FORMAPROD, quant à eux, ont obtenu les premières attestations de paysans vulgarisateurs tandis qu'une dizaine de conseillers en gestion d'exploitation agricole familiale, formés via le programme DEFIS, ont eu des attestations de techniciens vulgarisateurs. Lors de la remise de ces diplômes, le ministre de l'Agriculture et de l'élevage, Harifidy Ramilison, a annoncé que le système de vulgarisation agricole sera relancé en vue d'accompagner les exploitants agricoles familiaux à booster leur production.

Système alimentaire résilient et durable

Pour sa part, l'ambassadrice de l'Union européenne à Madagascar, SE Mme Isabelle Delattre Burger, a évoqué qu'il y a une véritable appropriation de toutes les parties prenantes dans l'élaboration de cette SNFAR. « On attend ainsi le plan de mise en oeuvre détaillé de cette stratégie pour continuer à appuyer le ministère de tutelle dans ses efforts, et ce, via les programmes financés par l'Union européenne, comme le programme AFAFI. On travaille également sur terrain en appuyant les organisations paysannes et les centres de formation. En effet, notre objectif vise au-delà de l'atteinte de l'autosuffisance alimentaire puisqu'on vise également un développement agricole qui soit, en général, générateur de revenu. L'appui à la formation des formateurs n'est pas en reste, sans oublier l'élaboration de cette stratégie nationale de la FAR qui est indispensable pour le développement du système alimentaire résilient et durable à Madagascar », a-t-elle conclu.

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