Le secrétaire de la fédération régionale du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) dresse l'état des lieux du parti de Maurice Kamto à l'Ouest.
L'actualité la plus récente reste l'installation du bureau de la Fédération communale du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) de Bazou, le 24 juin dernier. Quelle appréciation faites-vous de la percée du parti aussi bien dans cette circonscription électorale et dans le département du Ndé ?
Nous ne sommes point surpris de la démonstration de popularité et de force du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (Mrc) à Bazou comme dans les autres Fédérations communales du département du Ndé. C'est inscrit dans nos statuts : il est du devoir de tout dirigeant ou militant de prendre part aux assemblées des structures du parti. La mobilisation observée le 24 juin dernier lors de la tenue de l'assemblée des structures du parti, au niveau départemental, témoigne du dynamisme de l'équipe dirigeante de la Fédération départementale du Mrc dans le Ndé.
Le niveau d'engagement de la secrétaire de la Fédération départementale ou des quatre secrétaires des Fédérations communales de Bangangté, Bassamba, Bazou et Tonga constitue un moteur efficace qui fait rouler à merveille le train de la renaissance au rythme de la Noblesse, de la Dignité et de l'Elégance. Ce sont des cadres et militants idéologiquement baraqués. Ils connaissent et mettent en pratique les piliers sur lequel repose le Mrc. Il s'agit entre autres du Pacte de Solidarité et du Pacte Républicain. Ils sont engagés à changer d'avenir dans la paix.
Ils sont déterminés à combattre ces personnes qui ont pillé les richesses du Cameroun et font croupir son peuple dans l'obscurantisme, la misère et la pauvreté. Ils sont conscients des valeurs morales qui fondent notre engagement pour « la renaissance du Cameroun ». Ils savent que dans notre parti, le véritable leadership s'enracine à la base. Il faut être un modèle de Républicain et de patriote dans sa famille, son quartier, son village ou sa commune.
Pour répondre simplement à votre question, nous apprécions positivement les efforts fournis par madame la secrétaire de la Fédération départementale du Mrc dans le département du Ndé. Nous apprécions favorablement les sacrifices que font les militants de Bamena, de Bangoua, de Bangangté, de Badoumga, de Babitchoua, de Baloa, de Bahouoc et bien d'autres localités du département des lettres, pour les causes Républicaines et patriotiques défendues par le Mrc.
Nos militants n'ont pas besoin des prébendes pour participer à une réunion ou une assemblée des structures. Ils ne sont pas affiliés à la logique du pain sardine et des frais de taxi, après meeting. En somme, ce ne sont pas les adeptes du culte de la négation de soi.
Est-ce que le même enthousiasme est perceptible dans la région de l'Ouest ?
Nous avons fait un travail de restructuration et de remobilisation du Mrc dans la région de l'Ouest. Depuis le mois de juillet 2022, de nouvelles équipes dotées d'une légitimité populaire et idéologiquement habiles, ont été élues et mises en service. Après 11 mois de déploiement, notre satisfaction au niveau de la Fédération régionale est de 70%. Les manquements et les pesanteurs observées dans certaines circonscriptions sont corrigés lors de la tenue de nos différentes assemblées de structures au niveau régionale.
Rendu au 10 mois de notre installation en août 2022 par le Pr Maurice Kamto, président " elu" et Président national du Mrc, nous avons déjà tenue trois assemblées des structures, en raison de une par trimestre. La première a eu lieu à Bafoussam. La deuxième a été organisée à Bandjoun. La troisième, elle s'est déroulée dans la ville de Mbouda le dimanche 04 juin dernier.
Cette assise a été riche en enseignements et engagements. Après examens des données statistiques relatifs au fichier électoral, nous avons réaffirmé notre ambition d'intensifier les inscriptions sur les listes, question de mobiliser le maximum des citoyens pour constituer une masse solide, compacte et engagé à balayer la dictature par la voie des urnes. Ces assemblées sont rotatives. Elles se tiendront dans tous les huit départements de la région. Nous tenons à préciser qu'avant le Nde, la Menoua a aussi organisé son assemblée des structures.
La dynamique est globale et inclusive. Tous sont déterminés à mettre fin à ce régime qui affiche en vitrine la mort des libertés individuelles et collectives; la récession économique et le chômage endémique. Le seul décalage observé a été causé par notre participation au défilé du 20 mai dernier. A cette occasion, la mobilisation de nos militants dans les 40 Fédérations communales du Mrc de la région a été massive et significative. Le 20 mai a été un pool de perception de la vitalité du parti ans tous les coins et recoins de notre région.
Vous constatez, au-delà des discours et de la propagande, que le Mrc est le seul parti solidement implanté dans la région de l'Ouest. De Magba à Santchou en passant par Bayangam, Batié, Bamendjou, Bafang, Kekem, Bangourain, Foumban, Kouoptamo, Foumbot, Bazou, Bangangté, Tonga, des milliers de militants ont defilé pour affirmer leur appartenance au train de la renaissance et leur engagement à oeuvrer pour l'alternance démocratique au Cameroun.
Vous êtes engagés à aller aux élections locales avant l'élection présidentielle en 2025. Quelles sont vos chances de briguer des postes de maires et de députés?
Avec les hommes et des femmes capables, notre objectif est de rafler 25 sièges de députés et 40 communes en compétition dans la région de l'Ouest. Nous sommes sociologiquement majoritaires. Cela ne souffre d'aucune ambigüité, malgré la corruption, les tripatouillages, les bourrages des urnes, des méthodes abjectes usées par adversaires politiques. Pour transformer cette majorité sociologique en majorité politique et foudre hors du butoir ce système qui fait ployer le peuple camerounais sous le joug de la misère et de la pauvreté, les défis sont nombreux.
Mais nous sommes déjà investis pour les relever. C'est ainsi que nous intensifions les campagnes de mobilisation des citoyens en âge de voter afin qu'ils inscrivent sur les listes électorales. Nous travaillons pour la formation de nos militants afin qu'ils soient nourris des principes et du programme politique du Mrc qui envisage de faire renaitre et de transformer positivement le Cameroun. Nous voulons un Etat ou des communes où le respect de la dignité humaine est sacré. Nous plaidons pour un Cameroun où la pauvreté sera en nette recul.
Nous plaidons pour un Cameroun sans coupures intempestives d'énergie électrique. Nous voulons un Cameroun où dans les quartiers, les villages et les communes, l'accès à l'eau potable et aux soins de santé de qualité seront des acquis permanents. Parce que nous voulons un Cameroun radieux pour les générations futures, les fraudeurs électoraux n'auront plus droit de cité. Tous les mécanismes légaux seront envisagés pour contrer la fraude électorale. Républicain, nous sommes pleinement conscients que la défense de nos votes constitue pour nous, un droit civique, indéniable. Le peuple ne doit plus être tenu en otage par le système autocrate et ses adeptes.
Certains de vos cadres ont quitté le parti à cause de votre refus d'aller aux dernières élections de 2020. Est-il encore possible de les ramener dans vos rangs ?
Le Mrc est un parti Républicain. L'adhésion au Mrc est libre. Tout comme, le départ ou la démission est libre. Il est impérieux de respecter les statuts du parti. Tout militant qui ne les partage pas ou plus, est libre de démissionner. C'est son choix. On ne milite pas au Mrc pour chercher à se positionner à travers un poste de conseiller municipal, de maire, de député, de sénateur, de ministre ou de Président de la République.
On y milite pour servir humblement la cause Républicaine. Le Mrc n'est pas un tremplin pour accéder à la mangeoire. Les opportunistes et les prébendiers sans scrupules n'ont pas de place dans nos rangs. Ils sont libres de brandir leurs casquettes de « collabos » ou « d'infiltrés démasqués » d'un pouvoir politique anachronique et obsolète et piloté par des hommes et des femmes qui ont perdu, depuis des lustres, le sens de la dignité et de l'honneur.
Il était très difficile pour vous de tenir des meetings publics. L'on observe que le pouvoir en place vous le permet aujourd'hui. Peut-on dire que vos réclamations portent déjà des fruits?
Le régime des réunions à et manifestations publiques au Cameroun est déclaratif. Nous avons toujours effectué cette démarche à chaque fois que nous envisageons des meetings ou réunions publics, conformément au droit positif. Malheureusement, loin de nous délivrer des récépissés de déclaration, certaines autorités interdisent, sans aucun fondement légal nos réunions ou meetings.
Parfois, ils s'inscrivent dans une démarche de népotisme avéré et opèrent comme s'il avait peur que notre déploiement menace leur carrière administrative. En fait, les autorités administratives se comportent comme des mandataires des intérêts du parti-Etat. Une clique de gérontocrates moulée dans les oripeaux d'une « démocratie avancée » qui exprime, en réalité, l'une des dictatures les plus répressives et conservatrices de l'Afrique subsaharienne depuis plus de quatre décennies.