Congo-Kinshasa: Ni trafic d'organes, ni laboratoires obscurs, ni manipulation, Kinshasa - Le Gouvernement réaffirme sa détermination à imposer la paix

Le Gouvernement de la République mesure mieux le poids de sa responsabilité sur le phénomène kidnapping qui a vu jour à Kinshasa. Chaque jour qui passe, il prend, justement, des dispositions nécessaires pour assurer et garantir la sécurité de paisibles citoyens à l'approche, d'un côté, des IXèmes Jeux de la Francophonie, et, de l'autre, de prochaines joutes électorales, prévues en décembre 2023, conformément aux délais constitutionnels.

Voici, en gros, les assurances fournies, en choeur, par Patrick Muyaya Katembwe, ministre de la Communication et médias ; Peter Kazadi, VPM en charge de l'Intérieur et Sécurité et Serge Emmanuel Honen, Vice-ministre en charge de la Santé, hygiène et prévention, au cours d'un briefing spécial tenu, lundi 10 juillet 2023, aux installations de la RTNC.

A tour de rôle, chacun de ces trois membres du Gouvernement est revenu sur les efforts en cours de déploiement et même ceux déjà déployés en vue du maintien de la paix aussi bien dans la capitale que dans tous les autres coins du pays en proie à l'insécurité. S'agissant du phénomène Kidnapping qui menace la quiétude des kinois, ils ont rassuré que les dispositions sont prises pour que tous les réseaux de malfrats soient identifiés et démantelés. Ils ont affirmé, cependant, qu'il n'y a pas de trafic d'organes à Kinshasa, contrairement à ce qui se propage sur la toile.

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Cette opération est techniquement irréalisable s'il faut l'associer au phénomène kidnapping, a précisé le Docteur Serge Emmanuel Honen. « Les gens parlent des choses qu'ils ne maîtrisent pas. Le trafic d'organes demande une infrastructure. Il faut avoir des gens expérimentés pour prélever les organes, mais aussi des conditions de conservation et de transport. Ensuite, il faut savoir que ces organes qui sont prélevés ont une durée de vie très limitée. Par exemple, pour qu'on tire un cœur, il ne peut survivre que de trois à quatre heures. Quand on retire un foie, il ne peut survivre en dehors du corps que six heures.

Quand on retire un poumon, il ne peut survivre que six à huit heures. Le rein, un jour à deux jours. Mais, ça ne suffit pas. Pour retirer un organe, ce sont des chirurgiens et des équipes entrainés et ça ne prend pas moins de douze heures. Au moment où on retire l'organe, on doit le transporter directement. Sinon, ça ne sert à rien. Il faut aussi des laboratoires poussés », a-t-il indiqué à la presse.

Muyaya appelle à la confiance

Même son de cloche du côté du ministre Patrick Muyaya. Ce dernier a martelé, par ailleurs, sur les jeux de la Francophonie, dont le décor est déjà planté avec de nouvelles infrastructures modernes sorties des terres à Kinshasa.

Il a rassuré que le Gouvernement a pris toutes les dispositions, notamment sur les plans sécuritaire et sanitaire, pour assurer le bon déroulement de cet important rendez-vous qui va réunir, pour une première en RD Congo, précisément à Kinshasa, des milliers d'athlètes issus des pays francophones disséminés à travers le monde.

« Il y a des dispositions qui sont prises pour assurer la sécurité des athlètes durant la compétition et de toutes les délégations qui vont arriver. On les attend par milliers. La santé est aussi une des préoccupations principales qui concerne l'organisation de ces Jeux », a déclaré le Porte-parole du Gouvernement.

Pour sa part, Peter Kazadi, le patron de l'Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières, toutes les batteries sont en marche au niveau de son ministère pour la restauration de l'autorité de l'Etat. Allusion faite, précisément, aux phénomènes kidnapping à Kinshasa, Mobondo au sud-ouest du pays, et toute forme d'insécurité comme celle qui sévit dans l'Est. Il a indiqué a Police, sous sa coordination, met en place les mécanismes qu'il faut pour traquer les kidnappeurs et d'imposer la paix à Kinshasa, comme partout ailleurs.

Peter Kazadi rassure !

« Ça part du vrai à l'imaginaire. C'est qui est qu'il y a une certaine forme d'insécurité communément appelée Kuluna. Il s'agit de jeunes gens qui s'organisent en bandes. Ils s'attaquent d'abord entre gangs mais aussi à de paisibles citoyens qui vaquent à leurs occupations... Lorsque j'ai été nommé, une mission m'a été conférée, celle de lutter contre l'insécurité et restaurer l'autorité de l'Etat.

C'est comme ça que toutes mes actions sont focalisées sur cet objectif. J'ai pensé qu'il fallait changer de méthodes. Il fallait d'abord motiver la Police qui, à un moment donné, s'est montrée impuissante face à ce phénomène. J'ai noué une relation de proximité avec les dirigeants de la Police, il faut les écouter pour essayer d'apporter des solutions. C'est sur base de cette confiance que nous sommes en train de travailler et les résultats sont visibles et palpables... Il y a aussi une nouvelle forme de criminalité qui a vu jour. C'est ce qu'on appelle le Kidnapping.

Ces gens prennent les autres en otage, les dépouille de leurs biens et, parfois, leur cause des dommages corporels. La Police, motivée aujourd'hui, est en train de faire le travail. Je ne saurais pas entrer dans les détails dire comment nous procédons. Néanmoins, les résultats sont là. Nous sommes en train de faire sentir l'autorité de l'Etat puisque l'Etat reste au-dessus de tout le monde, personne ne peut dévier l'Etat. Nous continuons ce travail et je pense que, d'ici-là, nous allons intensifier les actions.

Nous avons d'abord ciblé Kinshasa comme la ville test pour voir l'efficacité des méthodes que nous sommes en train d'appliquer. Après quelques jours, nous allons les étendre dans nos provinces où il y a l'insécurité afin que nous puissions juguler cette situation... Il y a aussi une autre forme d'insécurité, celle qui est entretenue par le groupe dit Mobondo », a expliqué Pete Kazadi, qui a pris là, son baptême de feu à l'exercice de rédévabilité instauré par Patrick Muyaya, l'homme du changement narratif.

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