Après avoir consulté les opposants radicaux fin juin, la commission électorale nationale indépendante refuse d'accéder à leurs revendications à cinq mois des élections générales en RDC. La plénière de la Céni estime « illogique » la demande d'auditer à nouveau le fichier électoral « sans raison solide ». L'opposition soupçonne des noms fictifs et des mineurs dans ce fichier qui recense environ 44 millions d'électeurs.
Pour la Céni, hormis la récusation de la composition de la mission d'audit externe, « aucun argument sérieux n'est venu contredire les conclusions » de l'audit déjà effectué. La plénière trouve ainsi « illogique d'entreprendre » un nouvel audit. Cette opération, si elle est exécutée, risquerait d'éloigner la Céni, de ses priorités notamment organiser les élections, le 20 décembre, selon le communiqué. Les opposants avaient souhaité que ce contrôle se fasse concomitamment à d'autres activités, sans repousser les scrutins.
La centrale électorale n'a soit pas répondu, soit décliné sa compétence pour répondre au recensement des électeurs dans des zones en proie aux violences, à la refonte de la composition de la Céni ou encore à revoir la loi électorale. Pour ce qui est de la crédibilité des listes électorales, cette préoccupation, selon la Céni, a « déjà été rencontré par la loi électorale » qui impose l'affichage des listes 30 jours avant le début de la campagne électorale.
L'une des cinq figures de l'opposition consultées par le président de l'institution réagit en affirmant que « c'est un acte de rébellion » signé par la Céni.